Le ministre Fidèle Sarrassoro, directeur de cabinet du Président de la République et secrétaire du Conseil National de Sécurité (CNS), a procédé le mardi dernier à Korhogo, chef-lieu de la région du Poro au lancement officielle du « Projet Résilience pour la Paix ».
Ce projet quinquennal financé par l’Agence des Etats-Unis pour le développement International (USAID) à hauteur de 12 milliards de FCFA et mise en œuvre par l’OngEqualAcces International (EAI) , a pour objectif de renforcer la résilience communautaire en particulier des femmes et des jeunes afin de freiner l’ avancée du terrorisme dans les régions frontalières du nord de la Côte d’ Ivoire et valoriser les approches positives de développement de ces communautés. Au cours de son allocution, le Secrétaire du Conseil National de Sécurité a expliqué à l’auditoire le mode opératoire des terroristes et les raisons qui favorisent son installation dans une quelconque région. Pour lui, « le mode opératoire des terroristes est de s’attirer la sympathie des communautés dans lesquels ils veulent s’installer, les endoctriner en leur imposant leur religion afin de les rendre extrémistes. Et cela est rendu possible par le fait que les populations des zones frontalières nord avec le sahel où s’est développé le terrorisme vivent dans la pauvreté et sont donc tentées par l’aventure du gain facile , la porosité des frontière, la mauvaise gestion des conflits fonciers ainsi que la stigmatisation de certaines communautés sont des raisons qui favorisent le terrorisme » a expliqué le député de Sinématiali. Poursuivant, Fidèle Sarassoroa indiqué que « conscient de ces fragilités, l’ Etat de Côte d’ Ivoire a pris plusieurs résolutions afin de parer à toutes formes de menaces même si beaucoup reste à faire. Pour cela, l’Etat a décidé de débloquer près de 25 millions de dollars afin d’améliorer les conditions de vie des populations dans les secteurs sensibles telles que l’éducation , la santé, l’ accès à l’ eau potables ». Quant à Madame Léandre Ballet, Chef du Projet « Résilience pour la Paix », elle a rassuré le corps préfectoral dont l’implication aura un impact sur la réussite du projet. Pour elle, « résilience pour la paix va prôner l’inclusion de toutes les communautés concernées sans les exposer aux représailles des djihadistes ».Notons que ce projet couvre cinq régions de la zone nord à savoir, le Poro, le Folon, la Bagoué, le Tchologo et le Boukani. La lutte contre le terrorisme l’extrémisme violent ne peuvent ne être gagné seuls, il faut la conjugaison des efforts de tous et une synergie des actions dans ce combat.
MIAN Kidjo, Correspondant Régional