Les lecteurs ivoiriens seront bientôt coupés de l’information version papier.
En effet, nous apprenons ce mardi que la société Edipresse depuis plusieurs mois n’honore pas les impayés de plusieurs journaux qui ont au même moment une contrainte vis-à-vis de leurs imprimeurs.
Conséquence, pour ceux-ci, si rien n’est fait dans les jours à venir pour les aider à imprimer leurs papiers, les lecteurs n’auront plus de journaux dans les kiosques jusqu’à nouvel ordre.
Que se passe-t-il donc chez Edipresse ?
Approché pour avoir les raisons d’une telle situation qui risque de priver les ivoiriens de leur droit à l’information, Bertrand Holl, directeur général d’Edipresse se défend en assurant qu’il a régulièrement fait ses versements et qu’à ce jour, sa société n’a seulement pu honorer un mois.
«On connait un retard de l’échéance du 25 juin et on a, à ce jour, fini de payer la moitié des éditeurs. Il reste quelques éditeurs qui n’ont pas encore été payés. C’est du cas par cas», a-t-il indiqué, annonçant par ailleurs une réunion entre sa société et leGroupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (
Tout en souhaitant que ce problème soit traité dans un cadre privé, il a relevé que sa société connait d’importants problèmes de trésorerie, dans un contexte d’érosion du nombre de lecteurs.
« Nous avons un problème de trésorerie. La presse imprimée va mal, elle va très mal. Aujourd’hui, on a des chiffres en grande diminution, en grande baisse. Donc, il y a un moment ça coince. Les revenus des journaux ne permettent pas de faire tourner une belle maison comme edipresse. Il y a 250 points de vente dans le pays. (…), il y a un coût », soutient il.
Il faut rappeler qu’Edipresse prélève 33% sur le montant que génèrent les quotidiens vendus et 35% sur les hebdomadaires.
Fulbert YAO