C’est une première en Afrique. la Côte d’Ivoire à l’instar de la France, des Usa , du canada…dispose désormais de son plan alerte enlèvement (PAE). Il a été officiellement lancé ce vendredi 20 septembre 2024 par le Ministre de l’intérieur et de la sécurité Vagondo Diomandé, à son cabinet à Abidjan-plateau.
Quatre critères cumulatifs permettent de déclencher l’alerte, Ils sont évalués de manière rigoureuse par le procureur de la République, qui a le dernier mot. : La victime doit être âgée de moins de 18 ans, l’enlèvement doit être confirmé, la vie ou l’intégrité physique de la victime doit être en danger, et la diffusion de l’alerte doit pouvoir aider à la localisation de l’enfant, selon les détails fournis par le e Procureur adjoint de la république près le tribunal de première instance du Plateau Alexandre koné,
Une fois l’alerte émise, plusieurs acteurs entrent en jeu. Les forces de l’ordre, les médias, les autorités locales, les acteurs de téléphonie, les services sociaux du ministère de la protection de l’enfant et même les populations locales sont appelés à participer activement. Les messages d’alerte seront diffusés via divers canaux : télévision, radio et réseaux sociaux, afin d’assurer une large couverture. Ils sont valables pour 24h.
Le message de l’alerte enlèvement a été conçu pour être court, précis et facilement mémorisable. Il inclut des informations sur l’enfant enlevé, sans jamais révéler son nom pour protéger son identité. En revanche, l’identité de l’auteur peut être diffusée si elle est confirmée par les enquêteurs.
Le ministre de l’intérieur Diomandé Vagondo, s’est félicité de cette initiative qui s’inscrit dans la vision stratégique du Président de la République, Alassane Ouattara, en matière de sécurisation optimale des personnes et de leurs biens, et plus particulièrement des enfants.
Il a exprimé sa profonde gratitude à la France pour son appui technique et matériel décisif dans l’établissement de ce plan. «C’est un engagement fort que prend la Côte d’Ivoire aujourd’hui à travers ce lancement. Cette convention témoigne de l’engagement collectif de l’ensemble du gouvernement dans la protection de nos enfants. », a soutenu le ministre.
A noter que selon les statistiques officiels de la police, en Côte d’ivoire, sur un total de 68 enlèvements d’enfants enregistrés de 2014 à 2024, 63 cas ont été résolus et 4 victimes tuées.
Pour les personnes de plus de 18 ans d’autres dispositifs existent déjà pour elle, selon le procureur Alexandre Koné.
Fulbert Yao