Au terme de sa délibération, le Conseil constitutionnel a clarifié l’horizon électoral ivoirien.
En validant les candidatures masculines d’Alassane Ouattara, d’Ahoua Don Mello et de Jean-Louis Billon, ainsi que celles, féminines, de Simone Gbagbo et d’Henriette Lagou, il dessine un cadre précis pour l’élection présidentielle, laissant toutefois le PPA-CI et le PDCI dans une position marginale et inconfortable.
PPA-CI : quand l’illégalité vire à la falsification
Le PPA-CI de Laurent Gbagbo incarne l’image parfaite d’une ambition sans boussole. Radié de la liste électorale depuis 2020, il a cru malin de plier la loi à sa convenance par une requête taillée sur mesure, exposant ainsi le fossé entre ses prétentions et la réalité civique et démocratique .
Pour masquer cette impasse, le parti a brandi des faux documents, semblables à des accessoires de pacotille dans une compétition sans arbitre.
Mais l’illusion n’a pas tenu. Le peuple, par son refus de lui accorder son parrainage complet, a opposé un désaveu cinglant, rappelant que la politique n’est pas un artifice de combat sans vision , mais un pacte de responsabilité et de probité envers les citoyens.
Le PDCI: du miracle à la tempête
Le PDCI, pour sa part, a misé sur un miracle digne d’un conte. Tidjane Thiam, messie imposé et illusionniste des ambitions, a cru pouvoir renverser les vents contraires, confondant son héritage matériel familial avec un pouvoir politique qu’il rêvait d’acquérir sans jamais affronter la réalité.
Mais la tempête électorale qui s’abat sur lui montre que le pouvoir ne se conquiert pas avec des calculs ou des illusions : il exige sincérité, conviction et attention aux autres, loin des conflits stériles et des promesses creuses. La trajectoire de Thiam ressemble à un char de carnaval lancé à toute vitesse : bruit, fumée, éclats, mais aucune direction ni boussole.
Servir ou dominer : le vrai choix du pouvoir
Ce duo improbable, uni dans un front commun, expose le vice caché des hommes politiques obsédés par le pouvoir.
Leur ambition ne vise pas à améliorer la vie des citoyens ni à construire un environnement juste. Elle se résume à écraser l’autre, à accumuler des points de domination comme dans un jeu cruel.
La quête du pouvoir devient un sport absurde, où chaque mouvement se mesure non pas au bien collectif, mais au poids de l’égo et au prestige illusoire, transformant la scène politique en arène de rivalités stériles.
Le peuple, juge suprême de la scène politique
Le PPA-CI et le PDCI se révèlent pour ce qu’ils sont : des opportunistes sans conviction, plus obsédés par leur ambition que par le bien commun.
Le peuple, spectateur lucide, a déjà tranché par son parrainage. Il rejette ceux qui confondent duplicité et stratégie, illusion et action, conflit et impact réel sur les populations .
La politique n’est pas une scène de théâtre où l’on joue à qui fera le plus de bruit. C’est un espace de responsabilité où chaque faux pas se paie cher.
Dans ce carnaval électoral, ceux qui misent sur des mirages récoltent immanquablement la tempête.
Mais par-dessus tout, la démocratie doit l’emporter. C’est au respect des règles établies par le peuple souverain que chacun sera enfin jugé, sans complaisance ni pardon.
Kalilou Coulibaly, Doctorant EDBA, Ingénieur