La rencontre du mardi dernier entre la président Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo continue d’être saluée par les Ivoiriens. Lors de la célébration de son jubilé d’or, hier par la paroisse Saint Pierre de Blockhaus, célébrant ses 50 ans de vie sacerdotale, en présence du Premier ministre Achi Patrick et d’autres autorités politiques, le cardinal Jean-Pierre Kutwa s’est prononcé sur cette rencontre.
L’archevêque d’Abidjan a remercié le Seigneur qui, selon lui, a réalisé son rêve. «Pour cette célébration finale, j’ai demandé eu Seigneur de faire que le président de la République Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo se rencontrent et parlent ensemble. Le Seigneur a exaucé mes prières. En voyant ces deux grands leaders s’embrasser et se dire nous nous sommes combattus dans le passé, mais le moment est venu de faire la paix. Merci au seigneur pour ce grand cadeau qu’il a donné à notre pays. La Côte d’Ivoire est réunie et cela est une joie», a indiqué le cardinal. Poursuivant, Monseigneur Jean-Pierre Kutwa a invité les va-t-en guerre a désarmé leurs cœurs.
«Vous avez entendu ces deux personnalités dire, nous nous sommes retrouvés, et nous nous retrouverons plus nombreux pour voir ensemble comment faire avancer la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ont besoin de connaître un développement intégral et humain. Et cela ne peut pas se faire si nous ne sommes pas unis. Que ce train de la réconciliation à grande vitesse qui est en marche passe dans les stations des va-t-en guerre. Je prie que la grâce fasse fondre ce cœur de glace en un cœur d’amour, de pardon et de paix», a-t-il exhorté.
Lors de son homélie, Monseigneur Ignace Bessy Dogbo a demandé à l’archevêque d’Abidjan de mettre plus d’ardeur au travail dans la communion. «Ne relâchez pas votre zèle à travailler avec vos collaborateurs sans discrimination, au service de la parole. Que votre langue, comme une épée à double tranchant, éduque votre peuple à l’ardeur au travail. Trop de nos frères vivent sans affaires, sans rien faire, dans les rues de nos villages et de nos villes, ne sachant pas comment s’organiser, se mettre ensemble dans un esprit de communion, pour créer de l’emploi et se prendre en charge», dira-t-il.