Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI) a annoncé ce dimanche lors d’une rencontre à Yopoupon (nord d’Abidjan), un sit-in devant le siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) pour dire non à la libération provisoire de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé par la Cour pénale internationale et réclamer leurs droits.
« A partir du 14 janvier 2019, on va faire le premier grand rassemblement devant la commission nationale des droits de l’homme à Cocody. C’est pour dire à la cour pénale internationale qu’il faut que Gbagbo soit maintenu en prison jusqu’à la fin des procédures », a déclaré Issiaka Diaby, lors de la rencontre
Selon lui, « Il faut que la défense de Laurent Gbagbo vienne devant la cour et devant les opinions internationales pour dire que les cinq incidents parmi tant d’autres qui ont été sélectionnés par le bureau du procureur de la cour pénale internationale qui constituent les éléments de preuves essentiels : l’attaque devant la RTI, le bombardement de la marche des femmes, le massacre de Yopougon, les barrages civiles et les attaques des mosquées, n’ont jamais existé en Côte d’Ivoire. si ces cinq incidents n’ont jamais existé c’est qu’il n y a pas de preuves. Si réellement ces cinq incidents ont existé, c’est que ces cinq incidents ont fait des victimes et les victimes ont droit à la justice et réparation. », a-t-il ajouté
« Si on rend une décision pour dire que Laurent Gbagbo est libéré, nous on descend dans la rue aussi, on va manifester notre mécontentement donc le 14 janvier 2019 à partir de 10h, on va aller à la commission nationale des droits de l’homme et les gens de la CPI viendront nous trouver là bas. On va leur dire ce qu’on pense. Si la CPI doit encore rester en Côte d’Ivoire, c’est là que ça va se décider. Parce qu’on ne peut mener des enquêtes pendant 7 ans, on ne peut pas ouvrir une audience pendant 7 ans et venir dire que Laurent Gbagbo doit être libéré. Si ce n’est pas Laurent Gbagbo, c’est qui ? », a questionné le president du collectif.
S’agissant du processus d’indemnisation des victimes, Issiaka Diaby s’est attaqué une fois de plus à l’entourage du ministre Mariatou Koné. Selon lui, c’est son chef de Cabinet qui bloque le processus.
«La personne qui bloque tout. C’est monsieur Kouamé Nguessan, chef de cabinet de Mariatou Koné. Si vous n’êtes pas indemnisés jusqu’à maintenant, c’est lui. C’est lui qui bloque tous les dossiers actuellement. Je le dénonce. C’est lui seul qui bloque tout aujourd’hui», a martelé Issiaka Diaby, rejetant par ailleurs l’opération du Fonds spécial AGR au profit des victimes en situation de vulnérabilité lancé début janvier.
Fulbert YAO