Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement de 133.7 millions de dollars, soit plus de 77,1 milliards pour la Côte d’Ivoire, a indiqué l’institution dans un communiqué.
Cette décision fait suite, à une réunion du conseil d’administration tenue le 12 décembre dernier, qui a approuvé les accords FEC/MEDC sur trois ans, qui prévoient un accès total aux ressources de 650,4 millions de DTS (environ 898.4 millions de dollars, ou 100 % de la quote-part de la Côte d’Ivoire).
À l’issue des débats du conseil d’administration, M. Furusawa, président par intérim et directeur général adjoint, a prononcé la déclaration ci-après :
« La Côte d’Ivoire met en œuvre un programme de politiques macroéconomiques et de réformes structurelles visant à maintenir une croissance forte, assurer la stabilité macroéconomique, diminuer la pauvreté et promouvoir l’inclusion. Le pays a obtenu des résultats satisfaisants dans le cadre de son programme appuyé par le FMI, particulièrement pour ce qui a trait à l’achèvement des critères de performances.
Des progrès ont également été réalisés dans la conformité avec les repères structurels, même s’il y a encore des efforts à faire. Avec la mise en œuvre déterminée de politiques économiques et des réformes structurelles saines, on peut s’attendre à ce que les perspectives à moyen-terme demeurent robustes.
« Au niveau des finances publiques, l’objectif de déficit budgétaire visé par le programme en 2018 est réalisable, et les autorités ont réaffirmé leur engagement à atteindre la norme régionale de l’UEMOA de 3 % du PIB pour le déficit en 2019. Ceci nécessitera des mesures supplémentaires d’accroissement des recettes et de limite des dépenses tout en préservant les dépenses pro-pauvres.
Concernant le financement, la nouvelle stratégie des autorités en matière de gestion de la dette envisage un mélange à parts égales de sources de financement en devises nationale et étrangères. Dans ce contexte, une politique d’emprunt prudente requiert une évaluation minutieuse des coûts et avantages des nouveaux prêts pour que la trajectoire de la dette de la Côte d’Ivoire demeure viable. Renforcer la gestion des finances publiques et de la dette demeure essentiel au maintien de la viabilité de la dette.
« Les autorités entendent persévérer dans la mise en œuvre de leurs réformes structurelles visant à renforcer l’administration fiscale et la gestion des finances publiques, améliorer le climat des affaires, promouvoir une croissance inclusive, et consolider la stabilité du secteur bancaire. Les autorités visent également à améliorer l’appareil statistique de la Côte d’Ivoire de manière à asseoir leurs décisions de politiques économiques sur des informations de meilleure qualité. »
Fulbert YAO