Le Groupement des Vétérans du Renseignement (GVR) est formel : dans sa communication sur la transhumance électorale, l’honorable Assalé Tiémoko entretient délibérément une narration victimisante destinée à installer un climat de suspicion autour du processus électoral. C’est ce que révèle une analyse stratégique publiée par le groupement.
Selon ce document, le député de Tiassalé a construit l’essentiel de ses récentes interventions publiques – vidéos, publications sur les réseaux sociaux, tribunes et articles relayés dans son journal – sur un schéma de dénonciation permanente, pointant tour à tour la CEI, le corps préfectoral et des acteurs politiques anonymisés, sans jamais fournir d’éléments factuels.
Pour le GVR, le procédé est clair : présenter un “danger électoral” flou, attribuer ce danger à ses adversaires et se positionner comme la cible d’un « système » qui voudrait le neutraliser. Une stratégie que le groupement qualifie de « mécanique émotionnelle », destinée à mobiliser son électorat sur la base de la peur et de l’indignation.
L’analyse souligne que toutes les accusations d’Assalé Tiémoko sur la prétendue transhumance électorale se caractérisent par une absence totale de preuves. Le GVR y voit une manœuvre visant à préparer l’opinion à une contestation éventuelle des résultats des législatives de 2025, en cas de revers dans les urnes.
Le document pointe aussi plusieurs contradictions. Notamment son rapport ambivalent à la Commission électorale indépendante (CEI) : « Il la conteste quand ses décisions le dérangent, mais s’en prévaut lorsqu’elles l’arrangent », note le groupement, qui y voit une volonté de discréditer l’institution uniquement lorsque cela sert son propre narratif.
Pour les vétérans du renseignement, les prises de position du député s’inscrivent désormais dans une logique de délégitimation anticipée du scrutin, marquée par une multiplication de sorties médiatiques hostiles à l’approche de la campagne.
Une chose est sûre : cette analyse du GVR relance le débat sur la responsabilité des leaders d’opinion et l’importance d’un discours politique respectueux des institutions, surtout à la veille d’un scrutin aussi stratégique que les législatives de 2025.
Fulbert Yao






































































