« Quand un homme politique avance, il laisse des traces qui le rattrapent tôt ou tard », le leader de gauche l’a enseigné à plusieurs de ses sorties politiques. Aujourd’hui, de grosses traces laissées lors de sa gouvernance de 2000 à 2010 ainsi que dans la période de repos forcé de son parti, refont surface.
De tous les temps, des partisans, et non des moindres, du parti de Laurent Gbagbo, ont permanemment dénoncé l’Ingratitude avec « I » majuscule qui fait école dans ce parti. Tous ceux qui ont aidé l’opposant et l’ont entretenu à ses temps d’opposition, ne se sont pas vus remerciés par le président ivoirien de 2000 à 2010, comme il se devait. Et, sur ce coup, la liste est longue. Idem pour ceux qui l’ont aidé à défendre son pouvoir attaqué (aussi facilement) par une rébellion armée.
Beaucoup sont les jeunes savamment nommés « patriotes aux mains nues » (très vite armées) qui ont fait le choix du Ghana, du Togo et du Bénin pour leurs exils. Quand bien même ils résidaient à l’origine à l’ouest, au nord et au centre du pays. Pensant bonnement que les leaders politiques de l’ancien FPI de Gbagbo, qui ont pris d’assaut ces pays voisins, au lendemain de la chute de leur leader, allaient agir, solidaires de leurs causes. Que nenni. De retour de leurs exils, ces jeunes gens qui ont défendu corps et âmes, ces pontes du pouvoir FPI, en sont revenus les esprits très amers. « On mourrait de faim au-devant de leurs colossales villas entourées de hauts murs et gardées par des vigiles sans pitié « . Beaucoup d’entre eux ont même rendu ce genre de témoignages sur la place publique.
Affi Nguessan Pascal, l’ancien voisin de prison du fils Gbagbo, qui s’attendait à plus de reconnaissance que ces derniers, pour avoir sauvegardé la maison bleue, alors que le maître était en prison à la CPI, en a lui aussi eu pour son compte. Une « enveloppe -dite- vide » lui a été laissée et l’homme est éjecté hors du sérail du Seplou de Mama.
Ce n’est pas la grande Simone, l’épouse légale qui en dira le contraire de ce grand mal qui ronge le PPA-CI. Elle qui, sortie des bombes et de prison, s’attendait à retrouver ses deux places auprès de Gbagbo pour avoir payé un lourd tribut auprès de lui. Son cœur, tout comme la Vice-présidence du parti. Elle n’aura rien de tout ça. Nady Bamba lui a ravi le cœur quand Gbagbo lui a intimé l’ordre de se mettre désormais loin de son cercle politique.
En voici aujourd’hui, deux importantes personnalités politiques de la dite Galaxie patriotique de Laurent Gbagbo qui à leur suite, viennent exposer sur la place publique les traces sales de leurs amis d’hier. Blé Goudé et Jean Yves Dibopieu se sont vus. Et ce fut la toute première visite d’un leader politique proche du camp Gbagbo au jeune Dibopieu. Il l’a dit, presque les larmes aux yeux. Il a dénoncé haut et fort ce que de milliers de militants du camp Gbagbo disent tout bas. L’Ingratitude avec « I » majuscule qui mine le camp Gbagbo.
Si le PPA-CI ne prend pas le soin d’évacuer cette question de façon sérieuse, elle sera la vraie raison de la chute définitive de ce parti sur l’échiquier politique ivoirien.