L’influenceur burkinabé Alain Christophe Traoré, alias « Alino Faso », grand soutien de la junte au pouvoir au Burkina Faso, a été arrêté à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans un contexte de relations particulièrement tendues entre les deux pays.
Et les accusations sont d’une extrême gravité. A coup sûr, que le cyber-activiste burkinabé n’avait jamais pris la pleine mesure du risque qu’il se faisait ainsi courir. En agissant en bonne intelligence avec des forces de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Un pays qui le nourrit au quotidien. Suspecté d’avoir des liens étroits avec les bataillons d’intervention rapide de la communication, un groupe d’influenceurs très actifs sur les réseaux sociaux.
Revenu des États-Unis de sa rencontre avec son « frère » burkinabé Ibrahima Maiga, qui depuis le pays de l’oncle Sam ne cesse de distiller les insanités sur le pays d’Houphouët Boigny.
En réalité, les cyber-activistes confondent la visibilité sur les réseaux sociaux au tout est permis. Leur popularité virtuelle les trompant. Ils se croient par moment tous invincibles voire tous intouchables. Il leur suffit d’une photo prise à la va vite avec un chef d’Etat ou une haute autorité étatique pour se ranger parfois si facilement dans des missions à risque et impossibles qui ne relèvent guère de leurs compétences acquises.
L’espionnage est un art. N’est pas espion qui veut. Pour le réussir, il faut assez de tac et connaissance mais surtout une formation bien fournie. Alino Faso ne faisait que vendre ses bonnes bières glacées dans son « maquis » d’Abidjan. Et hop! Les réseaux sociaux lui ont donné l’impression d’être assez fort, instruit et introduit pour réussir à passer inaperçu de la police d’investigation et de sécurisation d’une nation comme la Côte d’Ivoire.
Une mission trop grosse pour son intelligence et ses frêles épaules.
Mais, l’homme se lança. Cueilli très vite. Il a fini par comprendre que le monde virtuel est assez différent du monde réel.
La grande ignorance !
Sam Wakouboué