Il est apparu, après plusieurs années d’absence au pays, comme le messie descendu de la lignée du père de la Nation ivoirienne, Felix Houphouët-Boigny, pour ramener son parti politique au pouvoir d’Etat.
Tidjane Thiam, l’ingénieur qui se refuse toute confusion de sa profession d’avec un économiste, aura appris à ses dépens que la politique n’a rien d’ingénierie. Son premier échec politique il vient de le consommer. A cru. Et de la façon la plus cuisante et amère. Lui qui a tout mis en œuvre pour piétiner le jeu démocratique dont se réclame d’ailleurs son parti démocratique de Côte d’Ivoire, pour se hisser en unique et véritable challenger. Foulant au pied les règles démocratiques. L’homme se croyait le boulot tout offert. Mal lui en a pris.
Son challenger Guikahué Maurice Kacou qui a avait promis ne pas traduire son parti devant les tribunaux, n’a pas jugé bon de raisonner ceux qui en ont pris la décision contraire. Il s’en frottera d’ailleurs les mains. Puisque leur acte le remet dans la course.
Tidjane Thiam, l’espoir du Pdci-Rda n’en revient pas. Il est désarçonné et presque sans voix quand il est face aux militants du vieux parti qui ont reçu la nouvelle de la décision juridique au petit matin de la date du congrès qui était prévu pour se tenir le samedi 16 décembre dernier. Aucune possibilité de recours possible à lui un week-end. Thiam se résout à marmonner quelques brides de mots mal choisis pour tenter d’apaiser la colère de ses militants qui avaient placé assez d’espoir en lui pour tout résoudre. Ils sont désarmés et déçus de savoir que le messie ne peut rien face à cette première épreuve politique.
Sam Wakouboué