Rebelote ! C’est le retour aux petits calculs politiques dans la Nation ivoirienne. Des petits calculs, souvent la grande cause de la défaite qu’on a très vite du mal à reconnaître et avouer dans notre Nation.
A un an de l’élection présidentielle, les partis de l’opposition sont dans de petits calculs. Dos tournés à tout terrain politique. L’heure est, comme à leurs habitudes, aux verbes et non à l’action de terrain. Récemment, c’est le jeune leader du plus vieux parti du pays, qui s’est versé dans la danse. Tidiane Thiam se veut ferme et fermé sur la question. « Tant que le Rhdp (parti au pouvoir) ne désigne pas officiellement son candidat, le Pdci-Rda, son parti, dont il est le président, ne le fera pas avant le parti d’Alassane Ouattara »
Piège politique. Que le jeune politique n’a pas vu venir. Oubliant que le parti au pouvoir, bien que plus jeune que le Pdci, en 15 ans de gestion du pouvoir d’Etat, a fini par convaincre les populations ivoiriennes par les traces fortes laissées à travers ses réalisations et autres actions politiques sur le terrain. Les lieutenants politiques du Rhdp ont fini par encadrer le terrain. Thiam oublie que le Rhdp, à ce jour, est le parti le mieux structuré et organisé sur le territoire national. Là où lui, il a besoin de faire asseoir le vieux parti disparu presque de la grande majorité du pays. Alors, si le Rhdp désigne son candidat officiel à un mois des élections présidentielles, il sera toujours assez en avance sur tout autre parti quand-même au temps lui restant pour la campagne officielle et gagner ces élections par la suite.
Ce qui n’est pas à l’évidence, le cas du Pdci actuel que dirige Thiam. Un parti qui aura besoin de connaître plusieurs mois avant son candidat. Un candidat qui, parce que nouveau dans le jeu politique, devra s’accorder assez de temps pour une campagne de qualité. Mais non. Thiam a décidé de se coller à l’agenda du Rhdp. Là où le Rhdp est soudé et prêt pour les élections. Le Pdci de Thiam est divisé et empreint à des envies de multiples candidatures. Là où le Rhdp n’aura pas le temps à consacrer à une réconciliation interne, suite au choix de son candidat, il faudra le temps de plus d’année au Pdci pour ramener la sérénité dans son camp, suite au choix de Thiam comme son candidat officiel pour la présidentielle de 2025. Après ce vieux parti, la démarche est la même au sein du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo. Après plusieurs années de silence total autour de la question des élections de 2025, le leader de ce parti s’établit un calendrier serré à moins d’un an des élections. Il appelle ses militants à, d’abord, engager le combat de sa réintégration sur la liste électorale. Ce qui se fera, à coup sûr, pendant plusieurs mois.
Et le parti aura peu de temps pour sa campagne électorale qui devait lui permettre de présenter son projet de société aux électeurs.
Sam Wakouboué