L’aventure bien que déterminante, reste l’une des actions les plus incertaines pour un national partant de son pays à un autre territoire. Plus de 7.000 Ivoiriens, selon les chiffres officiels, ont décidé d’en faire autant en quittant tout, amis, parents et affaires pour se rendre en Tunisie, à la recherche d’un chemin pour rejoindre l’Europe. Juste passer par les terres tunisiennes pour ce que ces migrants croient être l’eldorado. L’Europe. Le temps d’un passage et souvent ils se sentent obligés de s’établir sur un temps plus long que prévu. Le temps de préparation de la traversée. Avec son lot de passeurs véreux, ce sont plusieurs tentatives de traversées de la mer, suivies de nombreux échecs qui s’en suivent.
Les Ivoiriens sont malheureusement nombreux parmi ces aventuriers. Des passants dont la plus part n’a aucune ambition de s’établir en Tunisie. Des Africains mal inspirés de penser sur le panafricanisme prôner ci et là concerne les pays d’Afrique du Nord. Erreur. Les « blancs » du nord ne se sentent point concernés par une quelconque union africaine (UA) avec les pieds noirs. Bastonnades, agressions, attaques, tueries sont usées à provision par les les tunisiens pour le leur signifier.
Violences d’ailleurs enflammées et encouragées par le premier des Tunisiens, le Président de leur République. Himself en ligne de combat contre d’autres africains. Simple argument militant contre les nouveaux arrivants, la différence de la couleur de la peau. Et les autres pays se sentent dans l’obligation d’aligner des avions pour ramener leurs populations traquées sur les terres africaines. La Côte d’Ivoire n’en a pas été en reste. L’Etat a débloqué les grands moyens pour ramener ses fils poursuivis, au pays natal.
La ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, S.E.Mme Kandia Camara est au front. Pour redonner le goût de la vie aux compatriotes rejetés par d’autres africains. 1,5 milliards de fcfa décaissés. La compagnie nationale mise en route. Et hop! On est au 5eme contingent qui a ramené les 500 Ivoiriens prévus pour la première étape. Ils sont à ce jour, plus 1000 qui réclament leur retour au pays. Les moyens sont en assemblage pour les ramener chez eux. Comme quoi, les chantres du panafricanisme n’ont que les verbes pour le chanter.
Ce n’est pour bientôt qu’il se mettra en acte sur la terre africaine.
Sam Wakouboue