Sans aucune gloire, 180 militants du FPI ont mis fin à leur exil et ont regagné leur pays. Comme des héros, ils ont été célébrés par Simone Gbagbo qui leur a souhaité le traditionnel akwaba.
Ils sont encore très nombreux les refugiés ivoiriens qui vivent dans ces camps de refugiés au Ghana, au Togo et au Liberia. Ils vivent dans une misère indescriptible qu’on ne saurait souhaiter même à son pire ennemi.
Certains sont décédés de maladies qu’ils auraient pu éviter s’ils étaient au pays, d’autres livrent leur progéniture à la prostitution pour avoir de quoi assurer leur pitance quotidienne. Les signes visibles de cette mauvaise vie est le nombre d’enfants en bas âges dans les bras des jeunes filles qui rentrent d’exil.
Ils sont convaincus que demeurer en exil fait partie du combat politique contre Alassane Ouattara. Parmi ceux reviennent maintenant et qui avaient boycotté toutes les missions de bons offices pour les ramener au pays, ils sont nombreux à avoir fait le pari de ne revenir au pays que le jour où Ouattara ne sera plus président.
Dans leur rêverie de départ, ils n’ont jamais imaginé que le président Ouattara ferait même une année au pouvoir. Ils se sont laissé abuser par tous les faux prophètes qui affirmaient que le régime d’Abidjan tomberait dans quelques semaines ou mois. Or là ca dure depuis bientôt 10 ans. Au fil du temps et avec les échecs de toutes les manœuvres de déstabilisation du régime d’Abidjan, de nombreux exilés sont revenus sur terre. Et ont cessé de croire qu’ils pouvaient chasser du pouvoir l’indéboulonnable Alassane Ouattara.
Le plus curieux est que parmi les exilés « volontaires » du régime de la refondation, certains ont laissé leur conjoint à Abidjan. Ils s’estiment menacés, sortent du pays et laissent ici leurs femmes et leurs enfants qui se la coulent douce. En paix. Quelle inconséquence ! Le cas le plus illustre est celui du ministre Léon Monnet qui vivotait pendant des années hors du pays pendant que son épouse Agnès Monnet mène en paix une intense activité politique au pays. Comment expliquer cette attitude ? Comment justifier que des milliers d’Ivoiriens se trouvent encore en exil aujourd’hui en octobre 2019 ?
Pendant que l’ex-Première dame Simone Gbagbo, Affi N’Guessan, Kadet Bertin, Michel Gbagbo et tous les pontes de l’ancien régime sont tranquilles à Abidjan, il est anormal que des milliers d’anonymes FPI soient en train de souffrir dans les pays limitrophes. Il y a une action urgente à mener qui doit être l’œuvre des différentes directions du Fpi.
Il appartient à Simone Gbagbo, Assoa Adou et les autres d’aller chercher leurs compatriotes hors du pays. Il n’est pas juste que les gens qui ont cru en eux continuent de souffrir hors du pays pendant que les leaders soient au pays auprès de leurs familles. Aucune doctrine politique ne préconise cette façon inhumaine et très méchante de traiter les militants.
Le gouvernement ivoirien a fait sa part de boulot. Apres avoir envoyé un avion spécial et plusieurs missions pour les convaincre de revenir, il a fait voter une loi d’amnistie pour effacer les crimes Mieux, ceux qui sont rentrés ont repris leurs fonctions au sein de l’administration.
Depuis 2011, le président Ouattara n’a fait que multiplier les initiatives pour rassurer les exilés que leur place est ici dans le pays. La balle est maintenant dans le camp de l’opposition.