Il récidive. Dans quelques jours, les populations ivoiriennes seront de nouveau appelées aux urnes pour élire leurs différents représentants à l’Assemblée nationale. Dans la circonscription électorale de Morokro et Tiassalé, trois candidats vont croiser le fer. Il s’agit notamment du député sortant Antoine Assalé Tiémoko (indépendant), d’Alpha Sanogo (RHDP) et de Mian Octavi Pérou (PDCI-RDA). Mais avant le scrutin du 27 décembre prochain, une fausse polémique est suscitée sur les réseaux sociaux par le député sortant. De quoi s’agit-il?

Dans une publication, Antoine Assalé Tiémoko accuse gravement la Commission Électorale Indépendante (CEI) locale de Tiassalé, d’avoir manipulé les chiffres obtenus lors de l’élection présidentielle du 25 octobre dernier, ayant vu la réélection du Président Alassane Ouattara.
« Présidentielle 2025: Le taux de participation impossible de la CEI Tiassalé », lâche-t-il en titre. Puis d’ajouter: « Comment tout a été orchestré pendant 72h pour obtenir 60,03% de participation ». Assalé Tiémoko promet qu’il dévoilera « le vrai taux de participation, preuve à l’appui ». Avant de se demander à « qui profite politiquement cette manipulation ».
À la vérité, il s’agit d’une stratégie médiatique bien huilée dans laquelle le candidat à sa propre succession, semble être passé maître. À savoir: Attaquer publiquement les institutions républicaines (CEI, corps préfectoral, FDS); Créer un climat de suspicion permanente autour des processus électoraux; Se victimiser pour s’ériger en figure de résistance solitaire.
La publication s’inscrit dans une logique répétitive déjà observée lors des précédentes consultations électorales à Tiassalé, constate le Groupement des Vétérans du Renseignement (GVR). L’objectif visé par Assalé Tiémoko est d’installer immédiatement une perception de scandale, avant toute preuve en faisant sous-entendre une implication institutionnelle, sans accusation frontale.
Cette communication intervient exactement au moment où il prépare sa campagne législative 2025. Pour le GVR, elle sert donc un double objectif: construire une tension artificielle autour du processus électoral et mobiliser son électorat par la peur et la défiance envers l’État. « S’il perd, c’est qu’on a manipulé. S’il gagne, c’est grâce à sa vigilance”.
Antoine Assalé Tiémoko a déjà attaqué publiquement un préfet à Tiassalé, le tournant en dérision sans preuve. Ce nouvel épisode montre une constance dans la remise en cause de l’administration territoriale. Les éléments relevés démontrent que le député sortant entretient volontairement un climat de suspicion autour du processus électoral.
Sa communication repose sur un agenda politique, non sur une démarche d’information neutre. « Le choix du timing (proximité des législatives) confirme une orchestration calculée. Les institutions locales (CEI, administration, FDS) deviennent des cibles constantes pour faciliter la construction de sa posture victimaire », dénonce le Groupement des Vétérans du Renseignement.
En définitive, le texte publié par l’honorable Assalé Tiémoko sur le taux de participation à Tiassalé, relève davantage de la manipulation de perception que de l’information. Il s’inscrit dans une stratégie médiatique et politique déjà observée, et prépare l’opinion locale aux enjeux des législatives 2025.
En plus de créer un climat de tension pré-électorale néfaste pour Tiassalé, cette publication fragilise inutilement des institutions républicaines dont la neutralité n’a jamais été mise en cause par des faits vérifiés. Nous y reviendrons!






































































