C’est parti pour les législatives 2025. Depuis ce vendredi 31 octobre, le dépôt des candidatures a débuté dans les locaux de la Commission électorale indépendante (CEI).
Jeudi 30 octobre, lors d’un échange avec les aspirants candidats et les représentants des partis politiques, le président de la CEI, Coulibaly Kuibiert, a annoncé que l’opération se déroulera jusqu’au 12 novembre 2025.
L’examen des dossiers se poursuivra jusqu’au 19 novembre, avant l’ouverture de la campagne prévue du 19 au 26 décembre à minuit. Les résultats seront proclamés entre le 28 et le 30 décembre, avant le contentieux électoral fixé au 5 janvier 2026 devant le Conseil constitutionnel.
Kuibiert-Coulibaly a assuré que la CEI veillera à ne pas entraver les candidatures, tout en appelant les postulants à la rigueur administrative. Il a précisé que les ministères de l’Intérieur, de la Justice, des Finances et du Budget ont été mobilisés pour faciliter la délivrance des pièces requises.
Concernant la loi sur la représentation des femmes, qui impose un quota de 30 % de candidatures féminines dans les circonscriptions à plus de deux sièges, le président de la CEI a rappelé qu’elle s’appliquera aux partis et groupements politiques, en attendant une éventuelle extension aux indépendants.
Contrairement aux pronostics de certains observateurs, ni le PDCI-RDA ni le PPA-CI ne boycotteront les élections législatives à venir. La raison est simple.
Ces deux formations, bien que leurs candidats n’ont pas été retenus à la présidentielle malgré leur désir d’aller à cette élection, savent que le boycott serait synonyme d’effacement politique.
il s’agira donc pour le PDCI et le PPA-CI de prouver leur vitalité politique dans un contexte où le RHDP semble être maître du terrain.
Après avoir vu leurs candidats recalés à la présidentielle, le parti de Tidjane Thiam et celui de Laurent Gbagbo ont compris qu’il leur faut rester dans l’arène pour exister.
Leur participation s’inscrira donc dans une logique de reconquête progressive du terrain électoral et de préservation de leur influence locale.
Le PDCI, fort de ses bastions historiques du centre et du grand Est, compte sur ses élus sortants et sur quelques figures locales encore solidement implantées pour limiter les dégâts.
Quant au PPA-CI, il entend transformer son influence en résultats, notamment dans les zones urbaines où l’opposition dispose encore d’un socle mobilisable.
À Yopougon, Adama Bictogo et le RHDP devront faire face à une résistance farouche. Le PPA-CI et le PDCI comptent aligner des “dinosaures politiques”, figures bien connues des électeurs, prêtes à en découdre dans ce bastion à forte valeur symbolique.
Le même scénario se profile dans les localités du Centre, où le PDCI espère capitaliser sur le ressentiment d’une partie de l’électorat face au pouvoir, et dans l’Ouest, terre traditionnellement favorable aux héritiers de Gbagbo.
Fulbert Yao
 
			




















































 
                                
















