Au cours de la soirée électorale organisée ce dimanche 26 septembre 2021 en sa résidence de Cocody-ambassade, Ingo Herbert, ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, était aux petits soins de ses invités captivés par la publication des résultats des législatives qui se déroulent dans son pays.
Une télévision captée sur Berlin, diffuse en boucle les tendances de ce scrutin qui doit renouveler les membres du Bundestag et désigner le successeur de la chancelière Angela Merkel désireuse de passer la main après 16 ans de règne couronnés de succès. Les plus curieux des hôtes du chef de mission diplomatique défilaient devant le petit écran pour commenter les tendances sorties des urnes avant de replonger dans leurs débats sur des airs de sonorités d’ici et d’ailleurs.C’est dans ce contexte bon enfant que l’ambassadeur a situé les enjeux de cette soirée électorale.
« C’est une soirée électorale organisée à cause des élections des membres du Parlement qui vont après choisir un candidat pour la chancellerie. C’est une soirée décontractée pour voir les résultats, discuter un peu sur les élections très attendus parce qu’après les 16 ans d’Angela Merkel, il va avoir un changement », a affirmé le diplomate.
Puis d’ajouter : « On est un peu curieux de savoir qui va remplacer la chancelière. Jusqu’à présent, les résultats restent ouverts parce que les deux plus grands partis, les chrétiens-démocrates de la chancelière Angela Merkel et les sociaux-démocrates ont à peu près les mêmes pourcentages. Aucun parti n’ayant pu atteindre les 30%, tous les schémas sont possibles. On va surement vers une grande coalition de trois partis ».
Selon lui, la chancelière Angela Merkel n’a pas imposé de candidat à sa succession au sein de son parti qui a choisi son champion selon un processus démocratique. « Elle n’a pas choisi de candidat du parti chrétien-démocrate, laissant cette décision aux membres de sa formation qui devaient désigner leur candidat selon les règles de la démocratie en interne », a souligné Ingo Herbert. Il a levé un coin du voile sur la conception allemande de la compétition électorale qui n’est un combat au couteau.
« Tous les candidats à la chancellerie des différents partis doivent être quelqu’un à qui on peut avoir confiance. Ils n’étaient pas des grands rivaux. En Allemagne on n’aime pas les grands rivaux mais on veut des candidats qui s’occupent des thèmes liés au futur du pays, de l’Europe, du mondeetc », a fait savoir le représentant diplomatique de Berlin sur les bords de la lagune Ebrié. Plusieurs personnalités dont des diplomates, des Germanophones, des artistes, Michel Gbagbo ont pris part à cette soirée électorale.
Nomel Essis