Selon de nombreux observateurs, les législatives du dimanche 26 septembre 2021 devraient sourire au candidat du Parti social-démocrate (SPD), Olaf Scholz bien parti pour succéder à la Chancelière, Angela Merkel.
Selon les sondages, il s’est imposé lors du dernier grand débat télévisé des trois principaux candidats. Le ministre des Finances et vice-chancelier social-démocrate a été crédité de 42% d’intention de vote au cours de cette joute en soirée l’opposant au chef de file des conservateurs, Armin Laschet qui n’a convaincu que 27% des sondés, et à celle des écologistes, AnnalenaBaerbock ne récoltant que 25% d’avis favorable, selon un sondage Forsa. Cet homme de 63 ans avait déjà remporté les deux précédents débats télévisés, se posant en gestionnaire expérimenté et posé.Armin Laschet, qui n’a plus beaucoup d’atouts en main désormais pour renverser la tendance, semble avoir perdu défensivement du terrain le candidat du SPD. Le Rhénan de 60 ans a échoué à déstabiliser son principal adversaire, et a même semblé parfois perdre le fil sur les thèmes sociaux qui ont dominé ce débat télévisé. En difficulté, alors qu’il avait besoin à tout prix d’une victoire lors de cet ultime débat, Armin Laschet a surtout concentré ses attaques contre la perspective d’un gouvernement «rouge» en Allemagne, associant aussi la gauche radicale de Die Linke. Seul espoir désormais pour lui: le soutien affiché d’Angela Merkel. Celle qui quittera la scène politique après 16 ans au pouvoir et reste très populaire multiplie désormais les meetings à ses côtés, après s’être largement tenue à l’écart de la campagne. AnnalenaBaerbock, une juriste de 40 ans, semble désormais hors course pour le poste suprême même si des surprises ne sont pas exclues. Car 40% des électeurs allemands ne savent en effet toujours pas pour qui ils vont voter, selon une étude représentative de l’institut Allensbach. S’ajoutent aussi les marges d’erreur des sondages et la part importante cette année – pour cause de pandémie – du vote par correspondance.C’est donc loin d’être joué. On va voir cette semaine Angela Merkel jeter toutes ses forces dans la bataille pour soutenir le candidat de son parti, Armin Laschet. Elle sera en meeting avec lui. Quand on connaît la popularité de la chancelière, cela pourrait rebattre les cartes, estiment certains analystes. C’est dans ce contexte électoral que le favori du scrutin, que le favori des élections législatives allemandes, Olaf Scholz, a défendu ce lundi son action de lutte contre le blanchiment devant des députés qui l’ont convoqué, à quelques jours des législatives, dans une embarrassante affaire mettant en cause le ministère des Finances qu’il dirige.Il a riposté en assurant que son ministère avait « amélioré continuellement » ces dernières années la lutte contre la criminalité financière, énumérant les efforts entrepris par son gouvernement. Mais aucun ministre « ne peut résoudre (les problèmes) en claquant des doigts », a-t-il asséné aux parlementaires, ont rapporté des médias.
Scholz avait là aussi dû répondre aux questions musclées des parlementaires, dans le cadre d’une commission d’enquête spéciale.
Nomel Essis
Légende/Olaf Scholz, le candidat du SPD, est présenté comme le favori à la succession d’Angela Merkel.