Le Dg du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa), Pr Yacouba Konaté, a fait, hier, au cours d’une conférence de presse au siège de son institution sis à Abidjan-Plateau, le bilan du 10e Marché.
Le Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa 2018), c’est 152 groupes dont 61 pour le marché (11 issus de la Côte d’Ivoire) et 91 pour le festival dont 22 de la Côte d’Ivoire; plus de 2000 participants internationaux dont 1695 hébergés par les services du Masa ; 160 exposants au niveau des stands ; un effectif de 636 pour les stands-restaurants ; 65 pays représentés ; 68 intentions de contrats. Et la grosse satisfaction de cette 10e édition, la liste des groupes et artistes déjà achetés par des promoteurs de spectacles et de festivals.
Il s’agit notamment de Lornoar, 10 Volts, Black Rasta, Paco Sery, Cheick Tidiane Seck, Isaac Kemo, Ali Kéita, Luc Sigui, le Collectif Qu’on sonne Voix-Ailles. Hier, face à la presse pour présenter le bilan du marché 2018, le Professeur Yacouba Konaté, Directeur général du Masa, a déclaré que le Marché des arts du spectacle d’Abidjan a connu un succès indéniable. Il a répondu à tous les griefs portés contre le marché par les artistes, les professionnels de la culture, les journalistes etc. Premièrement, sur la question de la programmation. Le patron du Masa a révélé que cette année cette programmation a été faite par les techniciens.
«Les techniciens dépendent des structures de sonorisation que nous louons. Ceux qui ont mis en œuvre et dirigé le Masa cette année, c’est une équipe de quatre (4) techniciens, notamment, Lautaire Gomis, qui ont été intégrés à l’équipe de production du Masa. Le technicien, le chef du plateau, est le maître de la scène. Avec cette donne, l’argument de la professionnalisation, nous y sommes. Nous avons monté une équipe qui a permis au Masa de franchir et même de dépasser certaines ornières», a-t-il affirmé. Deuxièmement, sur la fameuse question du budget du Masa, le Pr Yacouba Konaté s’est montré offensif. On n’a pas, a-t-il tranché, un seul milliard. «On n’est pas milliardaires. Le budget du Masa, c’est 960 millions de Fcfa théoriques qu’on essaie d’avoir. Nous sommes partis au Masa avec moins de la moitié du budget qu’on attendait.
Il faut savoir que le Masa est mal situé en ce qui concerne son budget. Mais par contre bien situé artistiquement parlant. Car le Masa, c’est trois partenaires: l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), le District d’Abidjan et l’Etat», a-t-il soutenu. Le numéro un du Masa s’est ensuite attardé sur la critique qui avance qu’il n’est pas entouré de professionnels. Pour lui, rien qu’à additionner le nombre de professionnels, membres du Comité artistique international et du Comité artistique national, nous sommes à 280 professionnels qui planchent sur le Masa.
‘‘Le budget du Masa, c’est 960 millions de Fcfa’’
Quant à l’engouement que suscite le Marché auprès d’institutions sous régionales, le Dg indiquera que la Cedeao, par exemple, a doté le Masa d’un prix. Et que « le Conseil de l’entente est en train de nous sponsoriser. L’Uemoa est présente au Masa qu’elle veut même labelliser. Plusieurs entreprises nous ont aidés en prenant, par exemple, en charge des podiums ». À l’en croire, le Marché a connu d’énormes succès dans plusieurs rubriques: la mode, le spam, le programme jeune public, les rencontres professionnels, le concert de zouglou de fin d’édition, le spectacle Les Éléphants du jazz.
Le Masa, a-t-il insisté, est une opportunité de contractualisation entre les groupes qu’il faut savoir saisir. Il estimera aussi que les rencontres professionnelles, les speed meetings, les rencontres B2B, les showcases…participent de la professionnalisation du Masa. Autre point positif pour le Masa 2018, s’est réjoui, on n’a plus de dette de l’édition 2016. Et, pour l’édition de cette année, on va payer toutes nos dettes dans 2 ou 3 mois. En outre, nous avons décidé d’améliorer la communication et avons fait beaucoup de formations.
Koné Dodo, le Conseiller en charge de la musique du Masa, s’est également félicité de la réussite de l’événement. Le Masa 2018, a-t-il affirmé, est pour moi un succès absolu. Nous avions, a-t-il ajouté, un problème de budget et le Dg a décidé, pour y faire face, de ne pas faire jouer de grosses stars. «Cette édition, il y a eu plus d’acheteurs qu’à l’édition 2016. Le Masa, c’est d’abord un marché. Le plus important, c’est-à-dire le marché, a été réussi. Beaucoup de contrats ont été signés. C’est pour nous l’essentiel», a-t-il conclu.
Fofana Ali