L’Etat de Côte d’Ivoire a demandé à des personnes installées dans des zones à risque de partir. Mais, ces populations sont encore sur les différents sites concernés par la décision.
Le danger les guette. Pourtant, ils s’entêtent à rester dans leurs lieux d’habitation. Des populations installées dans des zones à risque ont été sommées par les autorités étatiques de quitter ces sites. Cette décision fait suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville d’Abidjan et de nombreuses villes de l’intérieur du pays et ont engendré des inondations massives. Ces orages dont les plus fortes ont eu lieu dans la nuit du 18 au 19 juin, ont fait 20 morts et occasionné la destruction de nombreux biens matériels. Durant cette période, des voix notamment celles du président de la République, des ministres se sont levées pour appeler les personnes qui habitent sur les flancs de collines, les talwegs, les bassins d’orage, les canaux orageux, les espaces non constructibles, les pentes abruptes, en clair les zones jugées dangereuses et risquées à plier bagage. Même la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (RTI1) continue de diffuser les spots relatifs à la libération des zones à risque. Malheureusement, malgré ces nombreux appels, des populations des quartiers comme Banco (face à la forêt du banco à Yopougon), Mossikro, Attécoubé (Tomber mort), II Plateaux (à l’arrière de Sococé et en face du quartier Paillet) n’ont pas bougé. Le constat a été fait, dans l’après-midi du dimanche 30 juillet par notre équipe de reportage qui a sillonné ces différents sites.
Faut-il le savoir, la Côte d’Ivoire cumule des catastrophes durant les saisons des pluies. Cette année, les précipitations ont été particulièrement fortes. Des records de pluviométrie ont été enregistrés presque partout dans le pays. Le changement climatique et la non-maîtrise des cycles des saisons n’arrangent en rien la situation des populations quel que soit l’endroit où elles vivent. Et, malgré quelques mesures prises, les pluies emportent chaque année avec elles leur lot de victimes. C’est donc le lieu d’inviter les autorités à trouver des solutions durables pour protéger tout le monde. Les Ivoiriens et les populations vivant en Côte d’Ivoire doivent à leur tour se plier aux décisions prises par le gouvernement afin d’éviter des pertes en vie humaine et la destruction de biens.
M.P.K