Après Tchapalo Tango en 2019, l’ancien journaliste ivoirien Zran Fidèle Goulyzia vient de commettre son deuxième roman Bardot 18. Un hommage à la ville portuaire de San Pedro (sud-ouest ivoirien) sur fond d’engagement.
Que peut-il provenir de bon d’un bidonville comme le Bardot à San Pedro ?
La richesse et la résilience des gens ordinaires face à la fatalité existentielle. Mieux, une histoire d’amour entre une Française et un Ivoirien qui créent un café associatif pour aider les ménages défavorisés de l’un des plus grands bidonvilles d’Afrique. Un projet citoyen contrarié par la construction d’une centrale thermique à charbon propre dans les environs de la deuxième ville portuaire ivoirienne. La fiction de 204 pages parue aux éditions Captiot fin décembre 2022 est signée de l’ancien reporter qui a fait ses armes de journaliste à San Pedro.
« J’ai voulu mettre à l’honneur San Pedro – ma ville d’adoption – dont l’urbanisation n’est pas à la hauteur de ses potentialités et de son titre de premier port mondial d’exportation du cacao », précise l’auteur qui réside à Besançon, dans l’est de la France.
Après Tchapalo Tango consacré à l’ivresse du pouvoir et à la liberté de la presse en 2019, Bardot 18 est une métaphore grandeur nature sur les relations entre la France et la Côte d’Ivoire, sous le prisme d’un couple mixte.
Le deuxième roman de l’écrivain ivoirien figure dans la première sélection du prix Ahmadou Kourouma 2023 du Salon du livre de Genève, aux côtés d’illustres noms de la littérature africaine d’expression francophone comme Alain Mabanckou, Eugène Ebodé ou encore Abdourahman Wabéri.
Bardot 18 est le deuxième acte d’une série de sept romans que l’écrivain ivoirien entend consacrer à des thématiques brûlantes de la marche du continent africain. L’œuvre sera disponible à la mi-mars en Côte d’Ivoire.
F. Y