Présente à Ouagadougou dans le cadre du séminaire régional de haut niveau sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer et les programmes de plaidoyer dans les Etats africains membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a présenté hier les acquis de son pays.
Elle était à Ouagadougou pour le séminaire régional de haut niveau sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer et les programmes de plaidoyer dans les Etats africains membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). En présence de huit épouses de Chefs d’Etat et plusieurs bailleurs de fonds, la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara qui, pour l’occasion, avait à ses côtés Aouélé Eugène Aka, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique et les experts nationaux, a partagé l’expérience du pays dans la lutte contre le cancer. Selon la first Lady, chaque année en Côte d’Ivoire, il y a 15000 nouveaux cas de cancer enregistrés, dont 8000 cas chez les femmes, avec un âge moyen de 47 ans.
«Dans 75% des cas, il s’agit malheureusement de découvertes tardives avec une mortalité élevée. Le cancer est donc un véritable problème de santé publique dans notre pays, comme partout ailleurs en Afrique », a indiqué l’Epouse du Chef de l’Etat ivoirien. Devant un tel constat alarmant, quelles réponses des pouvoirs publics ? Dominique Ouattara a expliqué que la Côte d’Ivoire a inscrit depuis 2008, la lutte contre le cancer au rang des priorités nationales. D’où la création du Programme national de lutte contre le cancer. L’impact de ce programme est désormais palpable avec des activités promotionnelles, préventives, curatives et de recherches. Résultats : ce sont 1.500.000 femmes qui ont pu être touchées par les activités de sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus, 16000 jeunes filles ont été vaccinées contre le Human Papilloma virus (HPV), qui dans de nombreux cas, est à l’origine du cancer de l’utérus. 50.000 femmes ont été également dépistées des cancers du col de l’utérus et du sein dans plusieurs districts du pays. Afin d’améliorer la qualité des prestations des agents de santé, ‘’300 parmi eux, ont été formés pour une meilleure prise en charge du cancer.
«Mieux, un diplôme d’oncologie médicale a été mis en place depuis 2016 afin d’augmenter le nombre de spécialistes dans ce domaine », a ajouté l’épouse de l’exécutif ivoirien. Elle n’a pas manqué de dire que la Côte d’Ivoire a fait d’importantes acquisitions d’appareils modernes pour ce qui est du plateau technique. «Le pays s’est doté de son premier Centre national d’Oncologie médicale et de radiothérapie très moderne et un centre régional d’Oncologie est prévu à Grand-Bassam et deux centres de radiothérapie à Bouaké et Daloa », a précisé Mme Ouattara avant de faire une large présentation de l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville construit par la Fondation Children Of Africa. «Cet hôpital est doté d’une aile d’oncologie pédiatrique afin de pouvoir dispenser des soins adaptés aux enfants atteints de cancer. A cette aile d’oncologie est associée une Maison de vie en construction en partenariat avec la Fondation de la Princesse Lalla Salma du Maroc », a révélé la Première dame ivoirienne.
Dans une déclaration commune, les Premières dames ont réaffirmé en outre leur détermination à jouer leur rôle dans ‘’une approche multipartite en matière de prévention et de lutte contre le cancer’’. Elles se sont engagées à faire le plaidoyer afin que la prévention et la lutte contre le cancer soient inscrites au rang des priorités dans les programmes de santé.
Touré Yelly, avec Sercom Première dame