Les Etats Unis ont qualifié de « mauvaise qualité » les kits de test chinois du COVID-19. Réponse du berger à la bergère, un porte-parole du ministère chinois du Commerce a qualifié d’«infondées et extrêmement irresponsables», ces remarques prononcées par le conseiller au commerce de la Maison-Blanche Peter Navarro.
La Chine a exporté des dizaines de millions de kits de tests du COVID-19, qui ont été largement salués par la communauté internationale, et le pays n’a reçu aucun retour des acheteurs et des utilisateurs américains concernant des problèmes de qualité, a justifié le porte-parole du ministère de Commerce chinois.
« Nous exhortons certaines personnes aux Etats-Unis à arrêter immédiatement de proférer des accusations infondées contre les produits chinois et de diffamer la Chine et à déployer plus d’efforts favorables à leur propre réponse à l’épidémie ainsi qu’à la coopération entre les deux pays dans la lutte contre l’épidémie », a indiqué le porte-parole, notant que l’épidémie de nouveau coronavirus était l’ennemi commun de l’ensemble de l’humanité.
Dans cette bataille de communication autour de la pandémie, un directeur du laboratoire de Wuhan, l’épicentre de la maladie, a apporté un démenti à la théorie de complot diffusé par certaines sources qui pointent un doigt accusateur sur la Chine. Selon Yuan Zhiming, le directeur du laboratoire national de biosécurité de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), les allégations selon lesquelles le nouveau coronavirus proviendrait de son centre de recherche sont dépourvues de fondement et contredisent toutes les preuves disponibles.
« Le WIV n’a ni l’intention ni les capacités de concevoir et de développer un nouveau coronavirus, et (…) aucun élément dans le génome du SRAS-CoV-2 n’indique qu’il ait été créé par l’homme », a-t-il déclaré dans une interview écrite récemment accordée à Reuters.
La plupart des scientifiques estiment à présent que le SRAS-CoV-2 trouve son origine dans la faune sauvage ; les chauves-souris et les pangolins ont notamment été identifiés comme des espèces hôtes possibles. Le consensus scientifique est en tous cas que le coronavirus est le fruit d’une évolution naturelle, selon Reuters.
« Plus de 70 % des maladies infectieuses émergentes viennent des animaux, et notamment des animaux sauvages », a déclaré M. Yuan à Reuters.
Les scientifiques s’accordent ainsi à dire que les sept coronavirus connus chez l’homme proviennent tous des chauves-souris, des souris ou d’animaux domestiques.
Le directeur du laboratoire a également rejeté les théories selon lesquelles le laboratoire aurait accidentellement libéré un coronavirus prélevé sur des chauves-souris à des fins de recherche, affirmant que les procédures de sécurité biologiques du laboratoire avaient toujours été strictement respectées.
« Les laboratoires de biosécurité de haut niveau disposent d’installations de protection sophistiquées et de mesures très strictes pour assurer la sécurité du personnel laborantin et empêcher toute contamination de l’environnement extérieur », a soutenu M. Yuan.
Nomel Essis
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