L’année 2019 marque le 16ème anniversaire du soutien des États-Unis à la lutte contre le VIH/SIDA dans le cadre du Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le VIH/SIDA (PEPFAR).
Au cours des 38 dernières années, la pandémie de VIH a dévasté des pays et des communautés du monde entier.
Il y a 16 ans, le gouvernement des États-Unis a créé le PEPFAR pour répondre au besoin urgent de booster la riposte mondiale au VIH/SIDA. Avec un fort soutien bipartite de la part de trois présidents et de neuf congrès américains, le gouvernement américain a investi plus de 85 milliards de dollars dans la riposte mondiale au VIH / SIDA – le plus important engagement jamais pris par un pays pour lutter contre une seule maladie – par le biais du PEPFAR et de la contribution des États-Unis au Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme (“Fonds mondial”).
En Côte d’Ivoire, le gouvernement des États-Unis a investi près de 1,6 milliards de dollars depuis 2004 pour aider le pays à contrôler l’épidémie de VIH.
Avec de nombreux partenaires du monde entier, nous avons transformé la riposte mondiale au VIH/SIDA. Les États-Unis ont sauvé plus de 17 millions de vies dans plus de 50 pays et évité des millions d’infections au VIH par le biais du PEPFAR.
En 2019, grâce aux efforts des agences de mise en œuvre du PEPFAR (Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (“CDC”), Département de la Défense(DoD), et Agence Américaine pour le Développement International (“USAID”)) et de nos partenaires, en Côte d’Ivoire presque 264 000 personnes bénéficient d’un traitement antirétroviral qui sauve la vie et empêcher la transmission du virus, plus de 2,5 millions de personnes ont bénéficié de services de conseils et dépistage, dont presque 667 000 femmes enceintes, et plus de 251 000 orphelins et enfants vulnérables ont été pris en charge.
Plus de 23 000 filles adolescentes et jeunes femme ont été desservies dans le cadre du projet « DREAMS » (Déterminé, Résilient, Autonomisé, Sans SIDA, Encadré et Sans risque). Le programme DREAMS vise à réduire le nombre de nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes.
Le contrôle de l’épidémie de VIH ne peut être réalisé que si nous réduisons le nombre de nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes, qui sont particulièrement vulnérables à l’infection par le VIH.
Le PEPFAR montre la force de ce qui est possible grâce à la bonne coordination et un bon rapport coût-efficacité, responsabilité et transparence. À chaque niveau du programme, nous utilisons les données quantitatives pour: améliorer l’efficacité et l’efficience, en mettant l’accent sur l’épidémiologie pour mieux cibler les endroit a haut impact; mobiliser les ressources et identifier les meilleures approches; soutenir les partenaires locaux pour une mise en œuvre durable; et valider les résultats et les coûts. Au cours des seize dernières années, cette rigueur a permis au PEPFAR d’augmenter considérablement ces résultats malgré une augmentation budgétaire faible ou nulle: en effet, la prévalence du VIH en Côte d’Ivoire est passé de 7% en 2003 à 2.6% en 2018, ce qui représente environ 110,000 de personnes de moins infectées par ce virus mortel.
Le PEPFAR s’appuie sur le pouvoir des partenariats et collabore étroitement avec le gouvernement de Côte d’Ivoire, les institutions multilatérales, la société civile y compris les organisations confessionnelles, et les réseaux de personnes vivant avec le VIH. Cet engagement continu contribuera à accélérer les progrès en vue de la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations-Unies, notamment pour mettre fin au VIH/SIDA en tant que menace à la santé publique d’ici 2030 et pour promouvoir la durabilité à long terme de la riposte au VIH. En effet, il n’est pas réaliste de s’attendre à ce que les contribuables américains continuent indéfiniment de financer à 70% la lutte contre le VIH/SIDA en Côte d’Ivoire.
Le PEPFAR cible les populations qui, selon les données, sont les plus exposées et sont souvent laissées pour compte, telles que les adolescents, les femmes âgées de 20-24, les enfants, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et le PEPFAR utilise de multiples approches innovantes pour les atteindre au sein de la communauté. Les personnes à risque de tous âges, sexes et populations ont besoin de connaître leur statut sérologique, de bénéficier de services de prévention et – pour les séro-positifs – de suivre fidèlement le traitement qui permet de réduire leur charge virale au point de les maintenir en bonne santé et d’éviter qu’elles ne transmettent le virus. Ce traitement consiste à avaler une pilule par jour. L’ensemble des services de santé relatifs au VIH/SIDA est fourni dans le strict respect de la confidentialité. La priorité actuelle en Côte d’Ivoire est d’augmenter le taux de rétention des séro-positifs dans le programme de traitement.
Pour la première fois de l’histoire, nous avons la possibilité de contrôler une pandémie sans même disposer d’un vaccin.
RICHARD BELL