Le Sida peut disparaître en 2030 et ne plus être un problème de santé publique. Cette lueur d’espoir a été donnée par le directeur exécutif d’OnuSida, Michel Sidibé, jeudi dernier lors du lancement du Rapport de la Journée mondiale de lutte contre le Sida au Sofitel hôtel Ivoire.
« (…) Grâce au leadership qu’on a su susciter, on a démontré qu’on pouvait sortir du désespoir et mettre fin au Sida en 2030 comme un problème de santé publique. Cette journée est l’anniversaire des 30 ans d’activisme, de combat. Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le silence, la complaisance qui fait baisser la garde et qui peut conduire à un rebond de cette épidémie », a-t-il insisté.
Avant d’ajouter que le choix de la Côte d’Ivoire pour le lancement n’est pas anodin car le gouvernement ivoirien a démontré son engagement pour cette lutte : «C’est en Côte d’Ivoire qu’on a démontré que les populations pauvres pouvaient bénéficier des médicaments et que le cycle vicieux de l’iniquité a été brisé». Avant lui, le ministre de la Santé, s’appuyant sur des données, a révélé que 60% des personnes vivant avec le VIH en Côte d’Ivoire ont eu connaissance de leur statut. Et parmi elles, 88% bénéficient du traitement ARV et 77% de celles-ci sont en suppression virale. Ce qui situe notre pays à 60-88-77 vers les 90-90-90.
Aka Aouélé a également ajouté qu’en Côte d’Ivoire, près de deux millions de personnes en moyenne se font dépister chaque année depuis 2016. Cependant, a-t-il poursuivi, au vu des résultats annoncés, cette demande en test de dépistage reste insuffisante. «Nous devons donc pour atteindre les 90-90-90 d’ici à 2020, dépister 150 000 personnes vivant avec le VIH, mettre 141 000 parmi elles sous traitement antirétroviral dont 127 000 devraient atteindre le stade de suppression virale. Le dépistage est accessible gratuitement dans notre pays ainsi que le traitement antirétroviral et le bilan de suivi dont la mesure de la charge virale VIH.
Nous avons le soutien constant du président de la République, qui a fait la promesse en 2017 d’assurer un financement de 7 milliards de FCFA par an sur trois ans pour l’achat des médicaments, des tests et des intrants de laboratoire en vue de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH », a révélé le ministre de la Santé. Il est à noter que le thème est «Savoir, c’est pouvoir », relatif à l’importance du dépistage du VIH.
Napargalé Marie