Ils tentent assidûment d’être plus efficaces dans la lutte contre le tabagisme en Côte d’Ivoire. Mais cette croisade contre la consommation du tabac a du plomb dans l’aile.
Pour booster leurs actions, le Club universitaire Unesco pour la lutte contre la drogue et les autres pandémies (Clucod) et le Réseau des Ong actives pour le contrôle du tabac en Côte d’Ivoire (Rocta-CI) fait un plaidoyer auprès des autorités ivoiriennes. Hier, au cours d’une conférence de presse dans les locaux de la Cerao aux II Plateau, le président du Clucod et du Rocta-CI, TallLacinaa d’entrée fait l’état des lieux de la loi anti-tabacdu pays. «Depuis la signature des instruments de ratification, l’adoption d’une loi anti-tabac reste en attente. Le pays a élaboré un draft de l’avant-projet de loi antitabac dans le courant de l’année 2012. Deux ans après, le gouvernement ivoirien a adopté le 17 décembre 2014, (…) le projet de loi relatif à la lutte antitabac. Depuis 2014, ce projet de loi n’a pas encore été présenté devant le parlement pour adoption», a-t-il éclairé.A l’en croire, les données de l’Enquête démographique et de santé (Eds) 2011-2012 révèlent qu’on estime le taux de prévalence du tabagisme à 14,6% avec 5000 décès par an. Aussi, a-t-il soutenu, le tabagisme est «incriminé dans 90% des cancers du poumon (…) et plus de 33,1% de personnes sont exposées à la fumée secondaire». Le président s’est en outre indigné contre les agissements des Industries du tabac qui, selon lui, utilisent des messages de publicité ayant «tendanceà faire du statut de fumeur un homme de valeur, d’honneur et de responsabilité», alors qu’il n’en est rien.
M.P.K