Des experts sont réunis à Abidjan pour plancher sur les stratégies à mettre en œuvre pour mettre fin au travail des enfants.
La croisade contre le travail des enfants se poursuit. C’est pourquoi, des acteurs ivoiriens, et d’autres venus des Usa et du Ghana prennent part à la 8e réunion annuelle du groupe de coordination des actions de lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture (CLCCG). Cette rencontre se tient au Sofitel Hôtel Ivoire du 17 au 19 juillet sous le thème «accélérer le rythme des progrès d’ici à 2020 et au-delà : intensifier les bonnes pratiques pour lutter contre le travail des enfants dans le secteur du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana».Une opportunité toute trouvée par la Première dame, Dominique Ouattara, de lever un coin du voile sur les enfants soumis à travaux difficiles. «Les données mondiales de 2016, publiées par l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la question du travail des enfants et l’esclavage moderne, indiquent que près de 152 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans sont astreints au travail des enfants dans le monde.
Et plus de 72 millions d’entre eux, se trouvent en Afrique subsaharienne, ce qui signifie qu’en Afrique, (…)», a-t-elle révélé. En indiquant que «parmi ces 72 millions, plus de 85% travaillent dans l’agriculture». Elle a en outre fait savoir qu’au travers du Comité national de surveillance (CNS) et du Comité interministériel (CIM), deux plans d’actions (2012-2014 et 2015-2017) ont été élaborés et suivis. Et conformément à ces stratégies, a-t-elle confié, «de nombreuses actions» ont été menées dans les domaines «de la prévention, de la protection et de la répression». Pour le ministre ivoirien de l’Emploi et de la Protection sociale, Abinan Kouakou Pascal «Grâce à la coordination et au suivi des actions à travers le CLCCG, nous enregistrons au fil des années des progrès notables vers l’atteinte de nos objectifs communs. A savoir, celui de réduire de 70% les pires formes de travail des enfants dans le secteur du cacao au Ghana et en Côte d’Ivoire d’ici 2020». Le ministre Ghanéen de l’Emploi et du Travail, Ignatius Baffour Awuah explique pour sa part que si les Etats veulent mettre fin au travail des enfants, ils doivent encourager les industriels du cacao à l’acheter à un meilleur prix pour autonomiser les producteurs et ainsi voir les tout-petits quitter les champs.
M.P.K