L’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale (OSCS) a décidé d’agir pour éviter que le nord de la Côte d’Ivoire soit un terreau fertile pour les groupes extrémistes qui rodent dans cette zone frontalière du Mali et du Burkina. Pour relever ce défi, l’Observatoire a ciblé les membres du Conseil national des jeunes de Côte d’Ivoire (CNJCI) du Poro et du Tchologo pour qu’ils soient des remparts contre la contagion extrémiste et toute sorte de violences susceptibles de mettre à la cohésion dans le septentrion ivoirien. C’est l’objectif visé par l’OSCS en organisant l’atelier de formation des jeunes du Poro et du Tchologo sur le monitoring de la cohésion et la gestion des conflits dans le Nord de la Côte d’Ivoire qui a démarré ce jeudi 10 novembre 2022 à Korhogo.
Eugène Bilé, chef du département de la communication et des relations extérieures de l’OSCS, a invité ses hôtes à tout faire pour maintenir le climat de paix.« Vous constituez une véritable armée et par conséquent vous devez être bien formés parce qu’un jeune mal formé est un danger et cela est encore plus grave quand un jeune leader est mal formé », a-t-il interpellé.
Le travail est immense parce que la menace est immense. Ce qui nous guette surtout à la frontière de notre pays est grave. Je compte sur vous et sur le travail que vous allez faire. Je compte sur votre engagement à aider le pays à faire barrage à l’extrémisme violent, à tous les types de conflit. Si nous n’arrivons pas à gérer nos petits problèmes, le sorcier peut rentrer dans la famille. Au-delà des menaces extrémistes il faut qu’on cherche à éliminer et réduire tous les conflits que nous avons entre nous. Jeunes, le pays compte sur vous », a insisté M. Bilé.
Le représentant du PNUD, partenaire financier de l’OSCS, Aimé Robeya Minangbé, a présenté le contexte du projet et ses attentes aux participants. « L’objectif c’est de vous rappeler votre responsabilité, mais aussi de vous outiller à acquérir des éléments qui vous permettront de référer des actes qui peuvent menacer la stabilité et la paix dans les communautés, mais aussi les prévenir », a-t-il conseillé.
Cet atelier de formation qui est le deuxième du genre après celui de Boundiali, porte sur l’éducation à la citoyenneté et au civisme, au Mécanisme d’alerte précoce de l’OSCS et sur les techniques de collecte et de rapportage des faits et incidents en lien avec la solidarité et la cohésion sociale.
L’atelier dure deux jours et se poursuivra dans d’autres villes notamment à Bouna, la prochaine étape.
Source : SERCOM