Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 septembre 2022, une grande opération de déguerpissement des orpailleurs clandestins a été menée par des éléments de la brigade de répression et des infractions au code minier à Alekran et Zagouta, gros villages situés dans le Yahouré-sud sur l’axe Bouaflé-Yamoussoukro. Selon une source proche des éléments chargés de cette opération dirigée par un officier des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), c’est grâce à la franche collaboration d’un paysan dont nous préférons taire le nom pour des raisons sécuritaires que cette opération a connu un succès.
Cette récente opération de grande envergure s’est soldée par la saisie des matériels et outils abandonnés par les ‘’clandos’’ dans la débandade devant les forces de l’ordre. L’orpaillage a atteint une allure très inquiétante sur les bords de la Marahoué avec la destruction massive du patrimoine foncier nourricier de la région et la pollution des cours d’eaux y compris le lac Kossou par l’utilisation de mercure. Ce qui avait créé récemment une vive tension entre ces orpailleurs clandestins et les pêcheurs à Lagrikro localité située dans la sous-préfecture de Pakouabo. Cette récente opération de déguerpissement et de saisie de matériels a été saluée par la population de Bouaflé confrontée en ce moment à une hausse de prix du poisson sur les différents marchés de la place.
Ces orpailleurs clandestins qui viennent d’être déguerpis sont des récidivistes notoires issus de la sous région à savoir le Mali, Guinée, Burkina Faso y compris quelques ivoiriens autochtones des villages en question. A en croire le témoignage d’un responsable de la communauté malienne résidant dans le Yahouré-sud, la majorité de ces clandestins ont refait surface dans les zones visées après leur déguerpissement il y a de cela 4 mois des sites clandestins de Grougui et Djetran dans la sous- préfecture de Djekanou. Redoubler d’effort dans cette lutte et l’application des sanctions pénales prévues par la loi ivoirienne réduirait considérablement ce phénomène d’orpaillage illégal a-t-il déclaré en substance avant de conclure en ces termes : « la Côte d’Ivoire est un pays hospitalier, le respect de la loi dans l’exercice de toute activité étant préalable, il faut être en règle vis-à-vis de la loi.
Vamé Doumbia Correspondant Régional