Disparu depuis le 31 août, date à laquelle il avait été convoqué par la police judiciaire nigérienne, le journaliste ivoirien Serge Mathurin Adou figure dans la liste d’une quinzaine de noms égrainés, lundi 23 septembre, par le ministre de la Sécurité du Burkina Faso, Mahamoudou Sana. Le régime du capitaine Ibrahim Traoré accuse le journaliste ivoiro-nigérien, basé à Niamey, d’avoir participé à une tentative de déstabilisation du Burkina en hébergeant, notamment, l’un de ses présumés instigateurs.
Interrogé sur ce sujet ce lundi, le ministre ivoirien de la communication et porte-parole du gouvernement ivoirien s’est exprimé en indiquant que la Côte d’Ivoire se réjouissait d’avoir enfin des informations claires sur la situation de leur compatriote.
« Concernant Mathurin, nous avons été heureux d’apprendre enfin qu’il a été officiellement inculpé et de savoir ce qui lui est reproché. […] Nous sommes donc heureux de savoir aujourd’hui où il est et ce qui lui est reproché », a déclaré le ministre ivoirien, soulignant l’importance de suivre de près le processus judiciaire en cours.
Tout en reconnaissant la complexité de la situation, Amadou Coulibaly a affirmé toutefois que la Côte d’Ivoire continuerait à suivre cette affaire avec attention.
Le ministre a assuré en outre que le consul de la Côte d’Ivoire au Niger suivait l’affaire de près, en espérant que « justice soit faite et que la vérité éclate ».
Fulbert Yao