L’ex-préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi n’est pas contre les manifestations en prélude à l’arrivée de l’ex-président Laurent Gbagbo. Bien au contraire, il estime que cela est constitutionnel.
Il s’est exprimé ce mardi, lors d’une conférence de presse de son ONG « Aube nouvelle » dans un hôtel à Abidjan.
«C’est un droit constitutionnel. On peut manifester dans le respect des lois», a succinctement déclaré Vincent Toh Bi, repondant à une question d’un confrère
Il a par la même occasion, exprimé la position de son organisation sur l’arrivée de Laurent Gbagbo. L’ex-préfet souhaite en effet que le retour de Laurent Gbagbo soit « l’opportunité de renforcer la paix et la fraternité dans nos communautés et de construire un nouveau pacte positif entre tous les principaux leaders » ivoiriens
« Il faut que les camps puissent baisser un peu le cran. Que ceux qui pensent avoir été frustrés, soient traités comme il le faut, par des processus judiciaire, des processus de réparation. Mais que ces frustrations d’où qu’elles viennent ne puissent pas être la fin de l’histoire de la Côte d’Ivoire, parce que ce qui nous attend est plus important que ce que nous avons vécu par le passé. », a-t-il plaidé.
Il a encouragé par ailleurs les acteurs de la société civile à s’inscrire dans le débat pour désamorcer cette tension.
S’agissant de la formule du retour de Laurent Gbagbo, Vincent Toh Bi veut que « Quelque soit la formule », tout se passe bien, car à l’entendre « si jamais l’échéance est retardée, les militants du Fpi vont percevoir cela comme une obstruction à la réconciliation »
Il demande enfin aux hommes politiques de s’abstenir des discours guerriers et de s’engager à tenir des paroles de conciliation.
Fulbert YAO