Le roi Mohammed VI était le vendredi 11 octobre 2019 devant les membres des deux Chambres du Parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 4ème année législative de la 10ème législature.
Le Souverain chérifien a saisi cette opportunité pour inviter le secteur privé à s’impliquer davantage dans le financement des projets de développement susceptibles d’améliorer le quotidien des Marocains.
Le « Commandeur des croyants » estime que, les projets, même s’ils sont bien montés et rigoureusement suivis, dépendent pour leur exécution, de la disponibilité de financements suffisants que seul l’Etat ne peut fournir.
« Il est de notoriété publique que les efforts de l’Etat ne suffisent pas, et que, par conséquent, l’implication du secteur privé dans le processus de développement est indispensable. Nous faisons notamment allusion au secteur bancaire et financier, qui constitue, pour Nous, la clé de voûte de toute stratégie de développement », a-t-il fait remarquer.
Cet appel est directement adressé au secteur bancaire qui malgré ses performances, doit faire sa mue pour répondre aux besoins des entrepreneurs et à l’évolution de l’économie nationale.
« Aussi exhortons-Nous le secteur bancaire national à un engagement plus ferme, à une implication positive plus vigoureuse dans la dynamique de développement que connaît notre pays. Cet effort doit porter spécifiquement sur le financement de l’investissement, l’appui aux activités productives, pourvoyeuses d’emplois et génératrices de revenus », a conseillé le roi Mohammed VI.
Puis d’ajouter : « Outre l’engagement des banques auprès des grandes entreprises en termes d’appui et de financement, nous les incitions à s’acquitter de la mission prépondérante qui leur échoit en matière de développement ».
Se voulant plus précis, le successeur du roi Hassan II a invité le secteur bancaire à « simplifier et faciliter les procédures d’accès au crédit », à « s’ouvrir davantage aux autoentrepreneurs, financer les petites et moyennes entreprises ». Pour lutter contre le chômage des jeunes, il a insisté sur l’implication du gouvernement, de la Bank Al-Maghrib et du groupement professionnel des banques du Maroc, « à œuvrer à la mise au point d’un programme spécial d’appui aux jeunes diplômés, de financement des projets d’auto-emploi ».
Pour obtenir des résultats qui répondent aux aspirations du peuple, le roi Mohammed VI a tracé la feuille de route du nouveau gouvernement entré en fonction le mercredi 9 octobre 2019. Cette équipe resserrée a obligation de résultat dans un bref délai.
« Le gouvernement doit veiller à l’exécution efficace des décisions, en mettant en place les ressources adéquates, plus particulièrement les données statistiques, les mécanismes d’inspection et de contrôle. Il doit aussi veiller à ce que les différents intervenants œuvrent dans un esprit de transparence, de collaboration, d’harmonie », a insisté le roi.
Aucun manquement ne sera toléré, a-t-il prévenu, en affirmant qu’« en matière de responsabilité, aucune dérobade n’est possible dans le cadre d’une stricte application du principe de reddition des comptes». Le roi a parlé, reste au gouvernement de mettre ces directives en pratique.
Nomel Essis