Un atelier de formation des points focaux formateurs des Travailleurs Agricoles du Secteur du Cacao (TASC) a débuté ce 25 novembre à Méagui, dans le cadre du programme conjoint Ensemble pour agir sur les causes profondes du travail des enfants dans la Nawa (ENACTE), financé par l’Union Européenne et la Suisse, et piloté par l’UNICEF, l’OIT et l’OIM pour agir sur les causes profondes du travail des enfants dans la région de la Nawa.
Selon le coordonnateur du projet ENACTE Konan Sylvain, l’atelier de Méagui qui se déroule du 25 au 28 novembre 2025, intervient après plusieurs jours de conception de modules de formation destinés aux travailleurs intéressés par l’engagement syndical.
« La formation des points focaux, leur permettra d’avoir une compréhension commune des différents modules que nous avons proposés, de pouvoir les rendre. Nous visons aussi à leur donner des compétences andragogiques pour qu’elles soient à l’aise pour l’animation des foules, pour l’animation des masses et puis pour répondre convenablement aux questions, de sorte que les personnes qui sont intéressées par l’engagement syndical reçoivent plutôt les informations souhaitées et les comprennent », a-t-il indiqué.
Au cours de cet atelier, Les points focaux issus des centrales syndicales seront également formés pour mener les animations, créer les Comités Locaux de Syndicalisation (COLOS) et accompagner les travailleurs. Ces comités aideront les travailleurs à distinguer clairement le syndicalisme des associations traditionnelles ou politiques, afin d’éviter les confusions qui freinent souvent l’adhésion.
« Nous voulons éviter toute confusion avec les associations ordinaires et permettre aux travailleurs de comprendre ce qu’est réellement un syndicat », a précisé Konan Sylvan.
Pour Rabé Jean-Claude, porte-parole des points focaux, la syndicalisation est un levier essentiel pour améliorer les revenus des producteurs et lutter contre la pauvreté, moteur du travail des enfants.« Le cacao tient l’économie du pays, mais le producteur reste le moins rémunéré. Il faut s’organiser pour mieux défendre ses droits », a-t-il souligné.
Pour l’OIT, le renforcement du syndicalisme agricole n’est pas une action isolée, mais un levier supplémentaire pour réduire les vulnérabilités économiques des communautés à travers la promotion de la justice sociale et du travail décent.
L’OIT estime que la syndicalisation, en renforçant les capacités des travailleurs et leur pouvoir de plaidoyer, contribuera durablement à la lutte contre le travail des enfants dans les zones cacaoyères.
Méité Yacouba







































































