La migration irrégulière est au cœur des préoccupations de plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest. Afin de trouver des solutions à ce phénomène qui prend de l’ampleur, l’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a organisé Du 12 au 14 mars à Grand-Bassam un colloque régional.
Au cours de cette rencontre, les experts nationaux et internationaux se sont prononcé sur le thème: les migrations irrégulières de l’Afrique de l’ouest vers l’Europe ; quels défis pour les pays de la Cedeao ?
A la cérémonie d’ouverture, la ministre de l’Éducation nationale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara, a exprimé sa reconnaissance à l’ex- maire de Lampedusa pour ses bonnes actions en faveur des migrants africains. Poursuivant elle a donné des chiffres déplorables sur l’immigration clandestine.
« En 2016, l’on a enregistré 2 809 morts en Méditerranée contre 366 en 2013. Depuis 2014, il y a eu plus de 10 000 pertes en vies humaines dans les conditions atroces que l’on sait», a décrié Kandia Camara.
Le parrain de ce colloque, Marcel Amon Tanoh, ministre des affaires étrangères, a rappelé que les statistiques présentaient la Côte d’Ivoire en tête du contingent des immigrés irréguliers vers l’Europe.
«Ce phénomène, en raison de son ampleur inquiétante, constitue une préoccupation majeure pour tous les États d’Afrique de l’Ouest », a-t-il exprimé.
Se voulant rassurant, Amon Tanoh, a indiqué que « ce colloque n’est pas une rencontre de plus, mais une opportunité pour repenser les moyens de sensibilisation et de maintien des jeunes, et faire de la lutte contre les migrations irrégulières une grande priorité dans nos politiques de développement humain et social ».
Fulbert YAO