Après un nul face à la Suisse pour débuter, le Brésil s’était quelque peu rassuré contre le Costa Rica (2-0). En dominant la Serbie hier (2-0), la Seleçao a décroché son billet pour les huitièmes tout en assurant la première place du groupe.
On les attendait au tournant après le match nul face à la Suisse (1-1) et la victoire à l’arraché face au Costa Rica (2-0). Et, c’est peu de le dire, le Brésil a répondu présent. Après une entame de match en demi-teinte, qui laissait place à un rythme élevé, la Seleçao a posé le pied sur le ballon et imposé son rythme. Puis a livré un match plein de certitudes avant d’aborder un huitième de finale face au Mexique dans lequel elle sera favorite. Grâce à Paulinho, qui a ouvert le score d’un lob subtil après un appel lumineux (36e), puis Thiago Silva, de la tête sur un corner 100% PSG frappé par Neymar (68e), le Brésil s’est très logiquement imposé.
Tite, dont le onze favori avait déjà été entrevu, est certainement très rassuré à des postes clés. Fagner, remplaçant de dernière minute, a plutôt convaincu sur le côté droit de la défense, au même titre que Willian, qui avait été auparavant décevant, devant lui. Au milieu de terrain, Casemiro et Paulinho ont livré un match complet, tout comme Coutinho, étincelant, alors que Thiago Silva a été impérial dans l’axe de la défense, à l’image de cette intervention salvatrice devant Mitrovic à l’heure de jeu. Le Brésil a même su répondre de la plus belle des manières au gros temps fort serbe sans encaisser de but et en profitant des largesses des rouges pour faire mal en contre. Le système est en place – avec des latéraux moins offensifs que ceux de l’Allemagne et l’Espagne, ce qui permet d’être plus équilibré -, l’attaque semble capable de trouver des solutions en contre comme sur attaque placée, et le Brésil a fait le plein de confiance avant d’attaquer les matches à élimination directe.
Son leader technique Neymar a paru bien plus en jambes que lors des premières rencontres, ce qui est plutôt de bon augure, alors que la seule ombre au tableau demeure la blessure de Marcelo, touché au dos et remplacé par Filipe Luis en début de match. Une merveille de but lors du premier match, un autre décisif lors du deuxième et un récital lors du dernier. La phase de poules de Philippe Coutinho est un modèle du genre. Repositionné au milieu de terrain par Tite, dans un genre de triangle variable avec Paulinho et Casemiro, le joueur du FC Barcelone a une nouvelle fois brillé de mille feux. Toujours juste, il a fait les bons choix, et sa passe décisive lumineuse pour Paulinho (36e) est la récompense d’une partition aboutie. Le milieu offensif aurait même pu en être crédité d’une autre sans la parade de Stojkovic devant Neymar à la 57e minute.
Le « petit couteau » de Rio de Janeiro monte en puissance, en vrai patron technique de cette équipe, entre les lignes, dans la profondeur ou plus bas à la création. Et si Neymar est peut-être encore diminué physiquement, malgré son bon match du soir, la Seleçao peut compter sur son numéro 11 de poche pour le suppléer.
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