Autour des manifestations réclamant justice après la mort de George Floyd, la campagne à la présidentielle n’est jamais bien loin. Le candidat démocrate Joe Biden a accusé mardi Donald Trump d’avoir «transformé ce pays en un champ de bataille divisé par les vieux ressentiments et les peurs nouvelles».
«Il pense que la division l’aide» pour remporter la présidentielle du 3 novembre, a affirmé celui qui le devance dans les sondages. La mort de George Floyd est un «électrochoc pour notre pays. Pour nous tous», a déclaré l’ancien vice-président de Barack Obama lors d’un discours à Philadelphie.
Il a dénoncé la dispersion lundi soir de «manifestants pacifiques» à coups de «gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes» pour permettre à Trump de réaliser une «opération de communication» en se rendant devant une église proche de la Maison Blanche.
«Nous ne pouvons pas être naïfs. J’aimerais pouvoir dire que la haine a commencé avec Donald Trump et disparaîtra avec lui. Ce n’est pas le cas. Et cela n’arrivera pas. L’Histoire américaine n’est pas un conte de fées avec une fin heureuse garantie», a admis Biden.
En net contraste avec le locataire de la Maison blanche, il a promis : «Je ne manipulerai pas la peur et la division. Je n’attiserai pas les braises de la haine. Je chercherai à guérir les blessures raciales qui meurtrissent notre pays depuis si longtemps, et non pas à les utiliser pour des avantages politiques».
«Le moment est venu pour notre pays de s’attaquer au racisme institutionnel», a-t-il ajouté en exhortant le Congrès à agir dès ce mois-ci, en «commençant par une véritable réforme de la police».
Saint Cyrille avec Libération