Plusieurs quartiers populaires et périphériques de Niamey ont été touchés au cours du week-end et ce lundi par des manifestations violentes qui semblent être dirigées contre les mesures préventives du covid-19, édictées par les autorités.
Ce lundi matin, certaines artères sont obstruées par les barrages de fortunes formés de briques et des pneus enflammés continuant à se consumer, a constaté un reporter de l’ANP.
La destruction des lampadaires, des panneaux de signalisation et la mise à sac de certains édifices témoignent de la violence de la manifestation.
Selon certains témoignages, une certaine frange de la population vit mal les mesures décrétées dans la gestion de la pandémie du covid 19 tels que le couvre-feu et la suspension des prières collectives.
«Les populations de Niamey ne supportent pas le couvre-feu instauré pour la lutte contre le covid 19 et la durée du couvre-feu semble longue pour de nombreux citadins (19 h à 6 h). Ces dernières réclament son allégement en le ramenant de 22h à 6 h», relève Kader un citadin rencontré ce lundi 20 Avril dans la cour du gouvernorat de Niamey.
Tout est parti d’une altercation entre les forces de l’ordre et des groupes de personnes voulant braver l’interdiction de la prière hebdomadaire de vendredi dans un quartier de la capitale.
Les manifestations se sont poursuivies avec des barrages de pneus brulés et branchages sur certains carrefours, obstruant la fluidité de la circulation et ce jusqu’à la place Toumo (Est).
Les autorités du gouvernorat et de la ville Niamey sollicitées n’ont établi aucun bilan des dégâts.
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