En plus des enseignements dispensés à ses étudiants pour faciliter leur insertion professionnelle, c’est de bons citoyens que l’université Adama Sanogo veut créer.
Des personnes capables de se mettre au service de la société et aider les autres concitoyens. Mercredi, au Mahou à Cocody, les étudiants de cette université ont déserté les amphithéâtres pour poser une action citoyenne.
Ils ont organisé une opération de don de sang. La première du genre, l’organisation d’une telle opération répond à la volonté du millier d’étudiants dudit établissement de donner une suite favorable au cri de cœur lancé par le Centre national de transfusion sanguine (CNTS). « Nous avons décidé d’initier cette opération de don de sang parce que nous avons appris que la banque de sang souffrait d’un manque de poches de sang », a justifié Me Ouattara Abou, le recteur de l’Université. Au-delà de poser « un simple » geste, il s’agit, a-t-il dit, de sauver de nombreuses personnes qui perdent la vie par manque de sang au CNTS.
Ainsi, Abou Ouattara a levé un coin du voile sur l’objectif visé au terme de ladite opération : « Nous avons plus d’un millier d’étudiants, mais pour cette opération, nous espérons avoir au minimum 250 poches de sang ». Par ailleurs, à travers cette opération de don de sang, il s’agit, à fat savoir Ouattara Abou, d’entraîner dans le « mouvement d’autres établissements » afin « d’accroître » le nombre de donneurs. Avant d’annoncer dans la foulée l’organisation « d’une seconde opération dans trois mois ».
Un engagement des étudiants qui n’est pas fait pour déplaire au représentant du CNTS. Kassi Cathérine a félicité les initiateurs de cette opération : « Nous remercions tous ces étudiants qui ont entendu l’appel du CNTS. Nous avons un manque criard de poches. Je pense qu’avec ce genre d’initiatives, nous arriverons à réduire le gap ». Elle a mis à profit l’occasion pour lancer un « appel pressant » tant à d’autres « établissements universitaires » mais
également à « d’autres couches sociales ».
Philippe Nado