Le Royaume d’Arabie saoudite va accueillir la Coupe du monde de football en 2034, ainsi en a décidé la Fédération internationale de football association (FIFA) au cours d’un congrès virtuel organisé ce mercredi 11 décembre 2024. Cette attribution de cette compétition phare au Royaume apparait comme une victoire diplomatique au regard d’une campagne malsaine par certaines Ong.
Il faut dire que l’Arabie saoudite réunit plusieurs atouts qui ont joué en sa faveur. Superpuissance en gestation du sport mondial – de la F1 aux futurs JO de l’e-sport, en passant par les Jeux asiatiques d’hiver 2029 –, la pétromonarchie s’est retrouvée seule candidate après le renoncement de l’Australie et de l’Indonésie, et la mise en sommeil des ambitions footballistiques de la Chine.
Il faut dire en outre que les autorités saoudiennes ont prévu déployer de gros moyens qui ont séduit la FIFA. Les premières images divulguées sont impressionnantes. Voire délirantes. Comme le Qatar en 2022, l’Arabie saoudite a décidé de voir les choses en grand. Ce sera probablement même bien plus colossal, avec la création de stades futuristes.Le Neom Stadium est le symbole de ce gigantisme saoudien. Intégré dans la ville futuriste « The Line », il devrait pouvoir accueillir 45 000 spectateurs, perchés à 350 m du sol. Les travaux pour construire cette « ville intelligente » ont commencé en octobre 2022, et doivent permettre de créer un espace autosuffisant, sans rues et sans voitures. Le stade doit prendre place en plein milieu, avec un toit intégré dans la structure même de la ville.
14 autres enceintes sont prévues, dont quatre sont existantes et doivent être rénovées. Si certaines sont plus classiques, avec des capacités oscillant entre 45 000 places et 92 000 places, le Roshn Stadium de Riyad se démarque également. Imaginé pour briller la nuit et représenter un cristal géant, il se veut innovant en termes d’ombrage, de ventilation et d’acoustique. Sa construction est prévue pour 2028, avec une ouverture en 2032. Le New Murabba Stadium, toujours à Riyad, vaut également le détour, avec une forme d’écorce d’acacia.
Mohamed Ben Salmane à la manœuvre
Destiné à devenir le nouveau stade national, le King Salman International Stadium sera le plus grand, avec 92 000 places. Le match d’ouverture de la Coupe du monde 2034 s’y déroulera. Non loin de là, le Prince Mohammed bin Salman Stadium va mettre plein la vue sans doute les spectateurs avec ses innombrables panneaux LED et son design géométrique. On se croirait dans un jeu vidéo.
L’attribution de la Coupe du monde 2034 à l’Arabie saoudite a soulevé de nombreux éclats de joie. Outre les dirigeants saoudiens et l’ensemble de la Fédération de football locale, les nombreux joueurs qui ont rejoint le championnat local se sont réjouis de cette attribution. C’est notamment le cas de Karim Benzema, qui a partagé son bonheur dans une courte vidéo partagée par son club d’Al-Ittihad.« Je suis très content comme tous les Saoudiens. C’est un rêve qui devient réalité, a salué l’attaquant français. Tous ceux qui ont pu venir visiter l’Arabie saoudite ont pu regarder les nombreux matchs, voir les infrastructures qu’il y a ici, les fans. Il n’y a rien d’imaginaire. Félicitations à l’Arabie saoudite qui va pouvoir organiser la Coupe du monde 2034. On est tous très fiers et j’espère que ce sera une très belle Coupe du monde pour tout le monde. En tout cas le pays est prêt, les fans sont prêts donc à bientôt inch’allah. »
Le maître d’œuvre de cette attribution de la plus grande compétition footballistique reste le prince héritier Mohamed Ben Salmane qui en fait un point clé de sa « Vision 2030 » destinée à faire jouer son pays dans la cour des grands.
Nomel Essis