‘’Opération zéro mort, zéro violence, zéro blessé, zéro dégât matériel’’. C’est le thème choisi par Abel Djohoré pour sensibiliser ses parents sur la nécessité de préserver le climat de paix en période électorale. Le lancement de cette caravane qui le conduira dans les 14 sous-préfectures de la région du Gôh a eu lieu ce mardi 15 avril à la salle de conférence de la sous-préfecture d’Ouragahio.
Devant les autorités administratives, coutumières et autres leaders d’opinion, le PCA de la Sodexam a émis l’ardent souhait que l’élection présidentielle à venir se déroule sans heurt. «Que la politique ne nous divise pas. On peut avoir des idées différentes sans toutefois se faire des palabres. Nous voulons une confrontation dans les idées et non une confrontation dans les muscles», a déclaré l’ancien député d’Ouragahio avant de revenir sur les conséquences de la violence.
«La violence nous plonge dans l’abime, dans la misère. Quand une balle est tirée, elle touche la cible la plus proche et c’est la désolation. Nous voulons dire aux jeunes qui sont l’avenir du pays, de bannir la violence de leur comportement. Nous avons le même sang donc nous n’avons pas le droit de nous entredéchirer. C’est ce message que je suis venu vous donner», a insisté l’orateur. Il dit être venu en tant que fils et cadre de la région pour s’entretenir avec ses parents sur une question qui lui tient à cœur. C’est-à-dire le vivre ensemble.
«Ma démarche n’est pas politique. Aujourd’hui, je parle à mes parents pour leur dire qu’il n’a y a rien de plus intéressant que de vivre en harmonie, vivre dans la concorde», a-t-il ajouté. Il explique qu’il s’est mis en mission de paix à travers une tournée citoyenne, responsable, qui va au-delà des chapelles politiques. En commençant sa tournée par Ouragahio, dira-t-il, c’est pour avoir l’onction des siens.
«Je suis venu chercher votre bénédiction avant d’aller vers d’autres localités pour véhiculer le même message», s’est-il adressé aux chefs de villages. En les instruisant de relayer ce message de paix et de cohésion auprès de leurs populations respectives. Ces derniers, par la voix de Boli Camille, chef d’Ouragahio a soutenu que ses collègues et lui adhèrent entièrement au projet porté par M. Djohoré. Pour sa part, Yoro Béatrice, 2e adjoint au maire d’Ouragahio a qualifié la démarche d’Abel d’extrême nécessité. «Nous sommes à la veille de la présidentielle. Nous voulons une démocratie qui préserve la vie, qui respecte les droits de l’homme. J’exhorte les populations à s’inscrire dans la paix, à bannir la violence sous toutes ses formes. Au-delà des divergences politiques, nous restons des frères», a fait savoir l’adjointe au premier magistrat de la ville. Le sous-préfet est à son tour, allé dans le même sens. Fofana Kader Laciné a exhorté ses administrés à privilégier le dialogue et la paix en toute circonstance. Après Ouragahio, ce sera au tour des sous-préfectures de Bayota, Yopohué et Dahiépa-kéhi, de recevoir l’ambassadeur de la paix.
Ziadré Dolin, correspondant régional