Après avoir réussi l’exploit de mettre fin à la crise entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République islamique d’Iran, la Chine veut tenter le même coup avec les factions rivales palestiniennes, le Fatah et le Hamas. Les deux principaux mouvements palestiniens doivent se réunir à Pékin samedi 20 et dimanche 21 juillet 2024 pour tenter de mettre fin aux différends qui les opposent depuis des années.
Pékin a indiqué mardi 16 juillet vouloir œuvrer à la « réconciliation » entre les deux camps rivaux. « L’objectif de cette réunion est de mettre fin à la division en prenant des engagements et de parvenir à un accord sur la forme des relations entre les fractions palestiniennes dans les étapes à venir », a indiqué Sabri Saïdam, secrétaire général adjoint du Comité central du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
À l’issue d’une réunion des deux mouvements palestiniens fin avril à Pékin, la diplomatie chinoise avait jugé les échanges encourageants. La Chine a exprimé l’espoir de pouvoir pousser à « la réconciliation intra-palestinienne », après avoir supervisé et facilité le spectaculaire rapprochement diplomatique de 2023 entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Mais une nouvelle rencontre des deux délégations prévue en juin avait été reportée, le Hamas critiquant alors le refus du Fatah de participer à de nouveaux échanges.
Interrogé mardi, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Lin Jian, n’a pas formellement confirmé la tenue d’une rencontre à Pékin mais souligné que la Chine publierait « des informations en temps opportun ». « La Chine soutient toutes les parties palestiniennes dans l’objectif de parvenir à la réconciliation et l’unité par le biais du dialogue et de la négociation », a souligné Lin, précisant que Pékin était « disposé » à «créer des opportunités » pour parvenir à cet objectif. Le géant asiatique, qui soutient de longue date la cause palestinienne, entretient toutefois de bonnes relations avec Israël.
La Chine a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec le Moyen-Orient, dont une grande partie est traditionnellement sous influence américaine.
Nomel Essis