Réélu à l’unanimité, lors du premier congrès ordinaire de la Confédération Syndicale de la Plateforme Nationale (CSPN) au siège social du Sneppci à Yopougon- Sable, Théodore Zadi Gnagnan a présenté sa vision pour les cinq prochaines années.
Le leader syndical a annoncé que son organisation continuera à travailler dans le secteur privé, en faisant en sorte que le SMIG, qui est passé à 75 000 FCFA à l’issue des négociations, soit réévalué et « passe à plus de 120 000 FCFA ». Car pour lui, « Le coût de la vie est intenable dans les ménages ». Alors il faut que la Côte d’Ivoire « fasse progresser la situation financière des travailleurs ».
« Nous ferons en sorte que le SMAG, qui est de 15 000 à 33 000 FCFA, soit aligné sur le SMIG. Et que cette injustice prenne fin », a-t-il également déclaré, dans son discours de clôture.
Mais la vision ne s’arrête pas là. Dans le secteur public, Zadi Gnagna compte œuvrer à améliorer les conditions salariales des travailleurs, en faisant en sorte que les primes trimestrielles soient généralisées dans l’ensemble de la fonction publique.
S’agissant de la prime dite « Ado », le président de la confédération promet de travailler pour qu’elle devienne un 13e mois effectif.
« Nous nous battrons également pour la préservation des libertés syndicales. La plateforme veillera à ce que la trêve sociale ne soit pas le cimetière du syndicat ivoirien. Pour nous, la trêve sociale est un moyen, une opportunité pour créer les conditions entre l’État et les syndiqués. Que le droit de grève reconnu de façon nationale et internationale soit préservé », a-t-il poursuivi.
En outre, au plan international, Gnagna Zadi aspire à « renforcer ses relations internationales » et continuer à partager les expériences, « pour aider le monde du travail à sortir du capitalisme et du libéralisme qui s’étend partout avec de plus en plus de sociétés qui dénient aux travailleurs tous leurs droits les plus minimes ».
Enfin, le président a annoncé que la plateforme envisage de mettre en place l’École du Syndicalisme en Côte d’Ivoire.
À noter que ce 1er congrès s’est tenu autour du thème, « Quelle plateforme nationale face au défi du monde du travail, dans un contexte de trêve sociale ? ».
La plateforme a adopté de nouveaux textes qui respectent les normes nationales et internationales, de même que sa politique générale, qui présente les principes et les valeurs qui fondent son existence.
La plateforme a également adopté un budget de 5 ans, qui permettra de conduire sa politique.
1 500 délégués, des syndicalistes de 8 pays étrangers à savoir : la France, la Turquie, le Togo, le Bénin, le Congo-Brazzaville, le Gabon, le Brésil, le Sénégal, ainsi que les organisations syndicales en Côte d’Ivoire étaient présents à ce congrès.
Fulbert Yao