Représentant le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le ministre ivoirien de la justice Sansan Kambiré, a insisté lundi à Abidjan, à l’ouverture de la 3è édition de la Conférence sur la politique foncière en Afrique, sur la nécessité pour les Etats Africains de faire de la sécurisation foncière un objectif prioritaire de développement.
Il a fait comprendre que «sans la sécurité foncière, aucun développement ne sera soutenable».
Pour le développement des pays, il a soutenu en outre que la prise en compte des exigences nationales, de l’intérêt public et des besoins particuliers, les conditions équitables d’accès à la ressource foncière, le respect à la fois des principes républicains et des légitimités anciennes s’avèrent nécessaires.
Le ministre a également précisé que pour la sécurisation foncière, il incombe aux Etats africains « d’encourager et de faciliter l’investissement durable qui exclut le gaspillage, ainsi que d’autres formes de fuite des ressources naturelles et financières ».
En plus des Etats, Il est aussi, selon Sansan Kambilé «du devoir des individus, de travailler à une gestion responsable de la terre », en d’autres termes, « une responsabilité collective et individuelle qui implique un effort important de la part de tous afin d’offrir aux générations futures un digne héritage»
Prévue du 25 au 29 novembre 2019, cette conférence a pour thème » Gagner la lutte contre la corruption dans le secteur foncier : une voie durable pour la transformation de l’Afrique « .
Elle est une initiative tripartite de la Commission de l’Union africaine, de la Banque africaine de développement et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique. La Banque est représentée dans l’organisation de l’événement par son Centre africain des ressources naturelles (ANRC).
L’événement réunit plus 450 participants, dont des représentants des gouvernements, des organisations de la société civile, des parlementaires, des universitaires, des chefs traditionnels et des représentants des institutions de développement.
Plusieurs sous-thèmes sont traités au cours de cette rencontre : La technologie et l’avenir de l’administration et de la gestion des terres en Afrique ; Urbanisation, changement d’affectation des sols et planification en Afrique ; Investissements fonciers à grande échelle, justice économique, sociale et environnementale en Afrique ; Droits fonciers, accès et utilisation des terres par les femmes et les jeunes en Afrique ; Migrations, terres et sécurité régionale en Afrique.
Fulbert YAO