La Côte d’Ivoire est en deuil et pleure un Grand commis de l’Etat. Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly n’est plus. Le Chef du gouvernement appelé affectueusement «le Lion», le fils du Poro est parti suite à un malaise.
Ce mercredi 08 juillet 2020, il a tenu son dernier conseil des ministres comme pour dire au revoir à ses collaborateurs et au Chef de l’Etat Alassane Ouattara, après 30 ans de loyaux services à ses cotés et trois ans à la primature.
La présidentielle du 31 octobre 2020, il ne la verra pas. Pourtant il était rempli d’expérience à son retour de Paris après un contrôle médical, pour aller au charbon.
On ne le dira jamais assez Amadou Gon Coulibaly est mort à la tâche.
Pendant les trois ans passés à la primature, il a prouvé aux ivoiriens que l’on pouvait compter sur lui dans la gestion des affaires de l’Etat, aux cotés d’Alassane Ouattara. Il n’a pas trahi sa confiance.
La preuve, dès sa nomination en janvier 2017, Amadou Gon Coulibaly a décanté bien de situations, pendant les revendications sociales. Il avait l’art de négocier avec les syndicats. Toute chose qui a permis d’aboutir à des résultats.
Au niveau économique, outre la réalisation des grandes infrastructures, il a instauré le programme social du gouvernement (psgouv) pour permettre aux actions gouvernementales d’impacter directement les populations.
Le Premier ministre a aussi inscrit la transparence et l’obligation de rendre compte au cœur de sa gouvernance, à travers des conférences de presse périodiques.
S’agissant de la mobilisation des fonds auprès de la communauté internationale, son parcours est auréolé de succès. Amadou Gon a profité de chacune de ses sorties pour présenter la position et la vision de la Côte d’Ivoire, sur les enjeux de l’économie mondiale et les besoins de financement de l’économie du pays, face aux défis de l’émergence.
Le Premier ministre a réussi avec brio, les émissions d’emprunts internationaux de la Côte d’Ivoire.
A l’extérieur comme à l’intérieur, il a profité de plusieurs rencontres et fora pour présenter les nombreuses opportunités d’affaires en vue d’attirer les investisseurs.
Au plan politique, Amadou Gon Coulibaly était à la recherche permanente du compris. Il était à l’écoute de l’opposition. Il a géré efficacement le dossier du dialogue politique et tant d’autres dossiers. Il ne cessait jamais de rappeler qu’un climat apaisé est le premier souci du président de la république.
Dans son parti, le RDR, puis le RHDP, Amadou Gon Coulibaly était l’homme qu’il fallait à la place qu’il faut. Il s’est révélé comme un fin technocrate, et bénéficiait de la confiance du chef de l’Etat depuis que les chemins des deux hommes se sont croisés.
Amadou Gon Coulibaly est toujours resté dans l’ombre de son patron, il l’a toujours suivi pendant les années de braise sans laisser une quelconque défaillance, ce qui est une denrée rare en politique.
Que son âme repose en paix
Fulbert YAO (herrwall2007@yahoo.fr)