la faveur de l’édition 2022 de la Journée internationale de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), la Côte d’Ivoire, par la voix du ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, prône des pratiques responsables et une gestion durable des ressources halieutiques.
“Afin de garantir une pêche responsable, propice à une amélioration qualitative et quantitative des productions issues de la pêche, notre pays (…) ne lésine sur aucun moyen pour favoriser un cadre global de gestion harmonieuse et bénéfique de ses potentialités halieutiques”, a indiqué le ministre dans une Déclaration publiée à l’occasion de cette Journée commémorée tous les 5 juin, depuis 2018.
Ainsi, le Gouvernement, avec le concours de partenaires techniques et financiers, a pris des mesures pour contrecarrer cette pratique. Il s’agit, entre autres, de l’élaboration d’un Plan national de lutte contre la pêche INN, de la ratification de l’Accord sur les Mesures du ressort de l’état du port, et de la mise en place d’un Centre de surveillance des pêches (CSP) doté de technologies satellitaires de suivi des navires de pêches.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la pêche INN est responsable de la prise annuelle de 11 à 26 millions de tonnes de poisson, privant ainsi l’économie mondiale de 10 à 23 milliards de Dollars. De plus, près de 10% de la population mondiale dépend directement de la pêche et dans plusieurs pays en développement, le poisson est la denrée alimentaire la plus commercialisée.
Le secteur de la pêche fournissant également des emplois pour les jeunes et les femmes, la pêche illégale menace donc la durabilité de ce secteur. “Cette préoccupation est encore cruciale pour la Côte d’Ivoire dans la mesure où 80% des produits halieutiques consommés sur le territoire national sont importés”, a-t-il justifié. Le poisson y est la première source de protéine des populations, avec une consommation per capita de 24 kg en 2020.
Sidi Touré estime que la coopération sous régionale est un creuset à explorer davantage pour éradiquer ce fléau, grâce à la mutualisation des moyens opérationnels et à l’échange de renseignements stratégiques. “Les organisations de la société civile ont un important rôle à jouer dans la sensibilisation et la formation des citoyens et acteurs de la pêche, pour l’adoption des bonnes pratiques en matière d’utilisation durable des ressources halieutiques. Il y va de notre équilibre économique et social…”, a-t-il conclu.