Dimanche, le premier tour des élections législatives en France a vu la montée en puissance de Marine Le Pen et de l’extrême droite, reléguant le camp présidentiel au troisième rang. Le deuxième tour de cette élection, qui aura lieu dimanche prochain, va certainement rebattre les cartes. Toutefois, certains opposants ivoiriens, aux idées sombres, estiment qu’en cas de cohabitation entre l’opposition et le pouvoir, cela aura une incidence sur la Côte d’Ivoire et notamment sur le chef de l’État, Alassane Ouattara, au cas ou il décidait de se présenter aux élections présidentielles de 2025. Cette idée de l’opposition, disons le clairement, est exagérée.
L’opposition doit savoir que les politiques internes des pays sont influencées par une multitude de facteurs, et il est simpliste de lier directement les résultats des législatives de la France à un futur changement en Côte d’Ivoire. Les résultats de ces élections influencent surtout la politique intérieure française et la manière dont le gouvernement peut mettre en œuvre son programme.
Même si Marine Le Pen et son parti gagnent en influence, cela ne signifie pas un changement radical dans les relations internationales de la France. Même si Marine Le Pen a des sympathies pro-russes, il est spéculatif d’affirmer qu’elle influencera directement les relations de la France avec la Côte d’Ivoire à travers Poutine. Les relations internationales sont complexes et dépendent de nombreux facteurs au-delà des alliances idéologiques.
Fulbert Yao