Face au chaos prédit par l’opposition, le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du RHDP, a haussé le ton ce mercredi 23 juillet, lors des rendez-vous du Rhdp organisé au siège du parti.
Très ferme, il a mis en garde contre toute tentative de déstabilisation du pays, à trois mois du scrutin présidentiel du 25 octobre prochain.
« Il faut que l’opposition se réinitialise. Il faut qu’elle change ses logiciels de lecture, d’action et fasse des mises à jour régulières, pour se mettre au diapason des temps nouveaux. Les vieilles méthodes qu’elles récitent ne sont plus d’actualité. Nous n’avons pas pour habitude de mettre en garde, mais cette fois-ci, nous le disons et nous le répétons : « il n’y aura pas de CNT bis en Côte d’Ivoire », a lancé Adjoumani
Pour le ministre d’État, le processus électoral est bel et bien lancé et il est « irréversible ». Ceux qui tentent encore d’exiger la dissolution ou la recomposition de la Commission Électorale Indépendante (CEI), ou réclament un dialogue politique à ce stade, cherchent tout simplement à se soustraire à la compétition.
Revenant sur la récente alliance entre le PPA-CI et le PDCI, Adjoumani a estimé que les revendications de ces deux formations, notamment la réintégration de certains leaders sur la liste électorale, un audit de ladite liste et une réforme de la CEI, relèvent d’une « logique de fuite en avant ».
« Comment peut-on parler de neutralité de la CEI et en même temps refuser d’y désigner ses représentants ? », s’est-il interrogé.
« Ces partis veulent le dialogue politique, mais avec un couteau entre les dents. Ce n’est pas sérieux », a regretté le ministre d’État.
Alors que des délégations de la CEDEAO, de l’Union Africaine et du Forum des Aînés de l’Afrique de l’Ouest ont récemment séjourné en Côte d’Ivoire, certains ont voulu y voir des pressions extérieures. Une lecture que rejette Adjoumani.
« La Côte d’Ivoire n’est plus en crise. Elle est en paix. Ces missions sont venues dans le cadre normal de la coopération et de l’accompagnement des processus électoraux. En 2020, quand il y a eu le CNT, c’est le Président OUATTARA qui a appelé le Président BÉDIÉ. Il n’y a eu ni ONU, ni CEDEAO », a-t-il rappelé.
Sur la question du parrainage et des conditions d’éligibilité, Adjoumani est tout aussi tranchant :
« La présidentielle, ce n’est pas pour des candidats folkloriques. Si vous n’êtes pas capable d’obtenir 1% de parrainage, abstenez-vous », a-t-il conseillé, soulignant que la fonction présidentielle impose un minimum de sérieux.
Pour le porte-parole du RHDP, les Ivoiriens aspirent à des élections apaisées, dans un climat de stabilité. Il a d’ailleurs salué la maturité de la jeunesse ivoirienne qui, selon lui, ne se laissera plus manipuler par des politiciens en quête de chaos.
Le ministre a par ailleurs réaffirmé la détermination du RHDP à aller sereinement à ces élections.
Il a même indiqué que la candidature du Président Alassane Ouattara pourrait être officialisée sous peu.
« Le Président a été massivement sollicité. Il se prononcera en temps voulu. Ce sera une réponse au-delà du RHDP, car c’est toute la Côte d’Ivoire qui place son espoir en cet homme d’État exceptionnel », a conclu Adjoumani.
Fulbert Yao