Il n’y a pas de promesses faites par le président Alassane Ouattara qui n’aient pas été réalisées depuis son accession au pouvoir, créant ainsi un sentiment de confiance chez les populations convaincues qu’on peut diriger un pays sans tomber dans le mensonge.
Les hommes politiques ont la mauvaise réputation d’être des « vendeurs d’illusions », auteurs de promesses mirifiques aux populations afin d’obtenir leur suffrage. Convaincus pertinemment qu’ils ne pourront pas offrir monts et merveilles comme promis au peuple, « ces professionnels du mensonge » ne s’en privent pas pendant les campagnes électorales où tous les coups sont permis. S’il y a bien un acteur politique qui ne mange pas le pain de la démagogie, c’est bien le président Alassane Ouattara connu pour sa franchise dans un milieu où le mensonge, les promesses fallacieuses, le populisme semble être la chose la mieux partagée.
Lorsque pendant la campagne électorale de 2010, le candidat du Rhdp annonçait des milliards de CFA pour chaque région visitée, rares sont ceux qui croyaient à ces promesses qui sortaient quand même de l’ordinaire. Ses partisans s’interrogeaient comment leur champion allait mobiliser tous ces milliards pour changer leur vie. Ses adversaires n’ont pas hésité à le comparer aux « boucantiers » du coupé décalé qui distribuaient des billets de banque au cours des soirées dans les boîtes de nuit à la grande satisfaction des mélomanes peu soucieux de l’origine de l’argent offert gratuitement par des membres de la jet set. A peine arrivé au pouvoir après la crise postélectorale, le président Alassane Ouattara met en place le Programme présidentiel d’urgence (PPU) qui permet de remettre rapidement les services administratifs sur pied. Grâce à ce programme financé à coup de milliards, les traces de plus de 10 ans de crise sont effacées comme par un coup de baguette magique. Les hôpitaux sont équipés et les populations bénéficient de nombreux services grâce à la gratuité ciblée particulièrement les femmes enceintes qui obtiennent des kits d’accouchement sans rien débourser ; les commissariats sont débarrassés des squatteurs et dotés en véhicules neufs qui facilitent les patrouilles des forces de l’ordre ; les premiers collèges de proximité sortent de terre, évitant ainsi à de nombreux élèves de se déplacer vers des zones inconnues où ils sont obligés de trouver des tuteurs.
Dans la foulée, de nombreux projets abandonnés dans les tiroirs depuis des lustres faute de financement, deviennent des réalités à la grande satisfaction des Ivoiriens qui n’y croyaient plus. C’est le cas du barrage hydroélectrique de Soubré inauguré le 2 novembre 2017 alors que le projet a été abandonné depuis 1980 quand le pays a plongé dans une grave crise économique. Mieux, le président Ouattara lance les travaux du barrage de Gribo Popoli situé en amont de celui de Soubré. Il en est de même pour le métro d’Abidjan annoncé depuis les années 1980 mais abandonné devant l’incapacité des autorités à mobiliser les fonds nécessaires pour réaliser cette voie de communication destinée à réduire les embouteillages dans la capitale ivoirienne. Nicolas Dioulo, candidat à la présidentielle d’octobre 2000, est devenu la risée des Ivoiriens pour avoir annoncé la construction du métro en cas de victoire tant le projet paraissait irréalisable aux yeux de tout le monde. Cette voie rapide de 37,5 Km devant relier Anyama à Port-Bouët poursuit allègrement son petit bonhomme de chemin à la grande satisfaction des Abidjanais en quête de solutions contre les nombreux bouchons malgré tous les travaux de voirie réalisés depuis 2011.
« Quand ADO dit, ADO fait »
Les Ivoiriens ne sont pas sortis de leur surprise devant les débuts des travaux du métro quand le président Ouattara lance le BRT (Système de bus à haut niveau de service) qui va relier Yopougon à Bingerville dont la mise en service est attendue pour 2027. Dans ce même registre, on peut citer la réalisation de la voie de contournement d’Abidjan appelée « Y4 » dont une première partie a été ouverte à la circulation depuis 2023 à la faveur de la CAN. Ce projet auquel personne ne croyait, est une marque « déposée » du président Ouattara qui va au-delà des attentes des Ivoiriens en matière de bien-être.
Cette capacité du chef de l’Etat à réaliser ce qui paraissait impossible aux yeux de son prédécesseur Laurent Gbagbo, a créé un sentiment de confiance chez les populations qui découvrent qu’une promesse électorale peut être tenue quand cela vient d’un politicien soucieux de tenir ses engagements. « Quand ADO dit, ADO fait », entend-on chez les bénéficiaires des routes, ponts, écoles, hôpitaux, universités, châteaux d’eau qui ont poussé comme des champignons depuis 2011. Cela explique indéniablement le soutien de nombreux Ivoiriens qui sont prêts à lui accorder un nouveau bail de cinq ans pour voir leur vie changer.
Nomel Essis