Alors que la présidentielle de 2025 approche, certains camps s’inquiètent d’une possible nouvelle crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Cependant, ce n’est pas le cas pour Touré Mamadou, ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique.
Invité ce lundi au premier numéro de Café Débat, organisé par NEWSCOOP et la société civile L’AFRICANISME autour du thème : « 11 avril 2011 à la présidentielle de 2025, comment éviter une autre crise postélectorale en Côte d’Ivoire ? », Touré Mamadou a mis en avant les progrès accomplis depuis 2011 et les efforts en cours pour garantir des élections transparentes et pacifiques en 2025.
Selon lui, « 2025 ne sera pas 2011, encore moins 2020. 2025 verra la consolidation de la démocratie et la consolidation de la paix », car les contextes sont différents.
Dans son exposé, Touré Mamadou a rappelé que, depuis son arrivée au pouvoir, le président Alassane Ouattara a relevé de nombreux défis sociaux et politiques. Notamment, plus de 95 % des ex-combattants ont été désarmés, et des efforts soutenus ont été entrepris pour la réconciliation nationale, permettant le retour de la quasi-totalité des réfugiés. Le dialogue politique a également été mis en avant dans la gouvernance du président Ouattara.
Sur le plan économique, il a souligné que la Côte d’Ivoire a enregistré une croissance notable, avec la création de près de 3 millions d’emplois, la construction de 16 hôpitaux généraux, de plus de 40 ponts, ainsi que des investissements significatifs dans les infrastructures routières et éducatives. Ces avancées ont contribué à réduire le taux de pauvreté et à renforcer l’indice de sécurité du pays.
Évoquant l’inscription de l’ancien président Laurent Gbagbo sur la liste électorale a été direct: « Ce n’est pas le gouvernement qui inscrit les gens sur la liste électorale »
» Vous avez des institutions qui traitent ce genre de question. Il revient à Laurent Gbagbo, au moment opportun, de faire toutes les démarches, et il revient à ces institutions de faire aussi leur travail. Je n’ai pas de commentaires à faire sur cette affaire dans le sens du respect du travail de nos institutions », a déclaré le ministre Mamadou Touré.
Dans la même veine, le ministre a aussi évoqué le cas Soro. Pour lui, l’ancien premier ministre peut rentrer au pays car il n’y a aucun contrainte pour lui.
« Il n’y a aucune contrainte pour Guillaume Soro ou d’autres personnes. La preuve, c’est que Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et d’autres sont rentrés. C’est une question d’agenda personnel. Le jour que Guillaume Soro voudra rentrer dans son pays, il rentrera dans son pays. Il n’y a pas de problème », a-t-il dit.
Fulbert Yao