L’affaire des 49 soldats arrêtés au Mali commence à livrer des secrets insoupçonnés. L’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro tirerait les ficelles.
On en sait un peu plus sur l’affaire des 49 soldats pris en otage au Mali depuis le 10 juillet 2022. Selon des sources d’informations dignes de foi, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, en disgrâce avec le pouvoir d’Abidjan tire les ficelles. L’ex-chef rebelle a réussi à intégrer le cercle de la junte militaire malienne via deux éléments importants du dispositif de sécurité. Des éléments proches de Soro, notamment Ben Souk et un autre de ses collaborateurs ont établi le contact. Soro a réussi à convaincre AssimiGoïta et les quatre officiers qui ont participé au putsch contre feu Ibrahim Boubacar Keita, de ce que leur salut viendra du départ du pouvoir du président Alassane Ouattara. Car selon lui, si la junte malienne est verrouillée au sein de la Cedeao, c’est du fait de Ouattara.
Susciter la tension au sein de l’armée
Si au départ, la libération des soldats était à l’ordre du jour, le 10 juillet dans la soirée, finalement, cette décision a été différée. Soro a expliqué aux têtes fortes de la junte qu’en maintenant en détention les militaires ivoiriens, leurs frères d’armes en Côte d’Ivoire pourraient manifester à Abidjan et renverser Alassane Ouattara. Réticent au début, AssimiGoïta a finalement cédé, d’où la mise sous mandat de dépôt des soldats ivoiriens malgré les interventions du président togolais, de l’Onu et des guides religieux maliens. « Ses marabouts lui ont dit que son salut viendra d’un pays frontalier. Guillaume Soro pense que le Mali est ce pays », soutient une source d’information malienne. La stratégie de Soro, selon notre informateur est de concentrer l’attention du gouvernement sur le Mali pendant qu’il procède à des recrutements au Liberia. Une source au sein des grandes oreilles ivoiriennes confirment l’information. « Nous suivons les mouvements d’ex-combattants au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone », rapporte notre réseau. Ces combattants, dont certains, arrêtés, sont passés à table, révèlent avoir perçu 1000 dollars à cet effet. La seconde stratégie consiste à maintenir la pression et pousser Abidjan à bout. Une réaction violente des Ivoiriens pourraient occasionner des frustrations au sein de la communauté malienne dont certains pourraient constituer un réservoir de combattants. Tous ceux-là auront pour base arrière le Mali. Soro espère rééditer l’exploit de la rébellion de 2002 avec comme base arrière le Mali, le Burkina étant verrouillé par une junte hostile à Soro.
Commandant Fofana a fait un tour au Mali
C’est d’ailleurs le Burkina qui a signalé la présence de l’aide de camp de Guillaume Soro, le commandant Fofana, pris la main dans le sac à Abidjan après avoir transité par le Burkina. Fofana a également fait un séjour au Mali pour prendre des contacts dans le cadre de son projet de déstabilisation. Connaissant les méthodes de Soro qui consistent à ouvrir un front pour faire diversion, les autorités ivoiriennes maintiennent la vigilance aux frontières ouest de la Côte d’Ivoire.
Infoplus
N.B: le titre est de la redaction